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Pensée du Jour

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Pensée du Jour

Pensée du Jour

''L'intelligence dans les chaînes perd en lucidité ce qu'elle gagne en fureur.''

Albert Camus 1913 - 1960


Des paysages qui se dégradent, dans l'indifférence, malgré des enjeux nationaux majeurs

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Des paysages qui se dégradent, dans l'indifférence, malgré des enjeux nationaux majeurs

Des paysages qui se dégradent, dans l'indifférence, malgré des enjeux nationaux majeurs

Un rapport du Conseil général de l’Environnement et du Développement durable (CGEDD) relevant d'une mission de conseil sur la politique nationale du paysage dont la commande a été passée par le vice-président en accord avec le directeur général de l'aménagement, du logement et de la nature, fait état de la dégradation des paysages quotidiens français, qui s’est accélérée au cours des soixante dernières années, pire il ne semble pas donner lieu à une réelle prise de conscience du phénomène en cours.

Et pourtant comme le souligne le rapport les paysages français représentent un capital exceptionnel par leur diversité et leur qualité et ils contribuent fortement à l'image de notre pays et à sa qualité de vie.

Le rapport, qui vient à la suite de celui d'Anne Fortier Kriegel de février 2011, a pour objet de mettre en évidence cette situation préoccupante et ses enjeux, d'en éclairer les raisons et de faire des propositions pour la politique nationale du paysage, associant les collectivités. Une attention plus particulière est portée sur l'action des services du ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, qui sont à la fois en charge de cette politique et d'un secteur important de l'aménagement des territoires.

Le rapport met en évidence les paysages qui se dégradent, le plus souvent dans l'indifférence, malgré des enjeux nationaux majeurs :

Ainsi, le rapport mentionne que les paysages français se transforment sous l'impulsion directe de l'économie, de la démographie, des capacités techniques nouvelles, bien souvent de façon « subie ». Si le domaine du péri-urbain et des entrées de ville est certainement celui dans lequel on observe le plus d'aménagements mal maîtrisés, d'autres secteurs sont également sensibles tels que les infrastructures linéaires, l'éolien ou certains espaces agricoles ou forestiers. Dans tous ces domaines, les pratiques prennent en réalité peu en compte le paysage ; lorsqu'il est examiné, il l'est souvent comme un volet séparé fort peu intégré au projet. Malgré cela, un certain nombre d'exemples d'aménagement réussis - qui placent le paysage au cœur des projets - ouvrent la voie d'évolutions réfléchies et « choisies ».

Les enjeux sociaux, culturels et économiques du paysage sont quant à eux considérables. La France est pourvue d'une richesse culturelle et naturelle inestimable en matière de paysages, biens communs à la fois aux niveaux national et local. Il est pour les populations un facteur essentiel d'identité, de bien-être et de lien social ; son rôle économique est majeur, notre pays détenant la première place au monde en matière touristique; il est déterminant dans l'attractivité des territoires, des villes et des quartiers, pour les populations et pour les activités. Le paysage qui nous entoure n'est pas indifférent, il est la signature directe de la société.

Le rapport du CGEDD observe que malgré cela, 20 ans après la loi Paysage de 1993, la question du paysage ne fait plus vraiment partie des sujets d'intérêt politique. Pour bien des acteurs de l'aménagement, le paysage est principalement perçu comme une contrainte plutôt que comme un atout à valoriser. La demande sociale de paysage et de cadre de vie est cependant bien présente : les Français restent sensibles au beau, même quand il s’agit de paysages ordinaires, et cette question semble avoir été occultée par bien des responsables publics. Réagir est aujourd'hui devenu indispensable.

La Biodiversité au cœur du paysage urbain ou rural, la problématique est-elle bien prise en compte ?
Des paysages qui se dégradent, dans l'indifférence, malgré des enjeux nationaux majeurs

Le CGEDD évoque les raisons qui peuvent éclairer la situation.

Le rapport estime que le paysage est pour beaucoup une notion mal définie, associée à un sentiment de « subjectif » ; la méconnaissance de ce qui constitue réellement un paysage est l'un des tout premiers facteurs qui conduisent à le mettre de côté dans les aménagements. Défini dans la Convention européenne du paysage comme une « Partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations », le paysage est une réalité de fait, résultant à la fois de caractéristiques physiques et de leurs perceptions sociales. Contrairement aux idées répandues, ces deux composantes peuvent être clairement objectivées. Bien des décideurs publics, mais aussi des professionnels de l'aménagement - qui pour la plupart n'ont pas été formés à ces notions - rencontrent une difficulté d'approche pratique du paysage ; de plus, il n'est pas encore dans leur culture de faire appel aux spécialistes que sont les paysagistes.

D'autres raisons peuvent expliquer l'affaiblissement culturel à l'égard du paysage quotidien : une pensée technique et rationnelle dominante dans une société excluant fortement le champ du sensible et le non mesurable, des capacités techniques sans précédent et la primauté du quantitatif sur le qualitatif. A cela s’ajoutent une attention surtout focalisée sur la protection des paysages remarquables, l'absence de visions globales en matière d'organisation de l'espace et la logique du court terme, dans un pays où l’on n’est pas habitué à économiser l’espace...

Dans ce contexte, la politique nationale s'avère elle-même difficile à conduire sur le paysage du quotidien. Le droit national actuel est peu orienté vers des résultats effectifs. Les services nationaux et territoriaux en charge du paysage, malgré leurs efforts, ont été longtemps peu écoutés sur le sujet. Les deux enquêtes menées dans le cadre de cette mission, l'une auprès des DREAL et l'autre des DDT, ont confirmé le besoin des services d'être soutenus sur la question du paysage. La profession de paysagiste n'est pas encore bien reconnue ni développée, et un meilleur dialogue mérite d'être établi avec la recherche. Enfin, une impulsion nationale forte fait défaut depuis longtemps.

Des paysages qui se dégradent, dans l'indifférence, malgré des enjeux nationaux majeurs
Des paysages qui se dégradent, dans l'indifférence, malgré des enjeux nationaux majeurs

C’est donc dans ce contexte que le CGEDD a établi quelques propositions :

De vrais risques existent à continuer de négliger les paysages du quotidien. Paysage et cadre de vie appellent une politique nationale à réaffirmer et engager avec les collectivités, qui serait porteuse de sens et mobilisatrice pour les citoyens, y compris dans une période sensible sur le plan économique et social.

Le rapport invite à élaborer un « plan national pour le paysage » partagé avec les territoires. Un ensemble de propositions d'action sont formulées pour contribuer à ce travail, selon quatre axes stratégiques :

1 - Faire comprendre que le paysage est un outil au service de l'aménagement, avec un contenu objectif qui intègre les perceptions sociales Montrer que le paysage résulte de composantes physiques et de composantes culturelles qui s'analysent et s'objectivent clairement est un élément clé ; les choix d'aménagement peuvent ainsi être effectués de façon éclairée. Il convient aussi de promouvoir les outils et méthodes pratiques qui permettent d'objectiver le paysage et de l'utiliser pour composer le territoire et concevoir les aménagements.

2 - Développer une culture du paysage, notamment auprès des acteurs publics

Sensibiliser les responsables publics de l’État et des collectivités, former et sensibiliser les professionnels de l'aménagement (enseignements initial et continu), reconnaître les spécialistes du paysage (paysagistes-concepteurs) et faire appel à leurs compétences beaucoup plus régulièrement, sensibiliser la société civile (enseignements scolaire et universitaire, public).... Différentes évolutions, notamment d'organisation et de méthodes de travail sont également à conduire dans les services de l’État et des collectivités territoriales.

3 - Mieux composer avec le paysage dans la planification spatiale et dans les projets d’aménagement opérationnel Des évolutions sont à mener dans plusieurs secteurs particulièrement sensibles : urbanisme, construction, architecture et permis de construire (le paysage comme outil dans la planification, intervention des spécialistes du paysage, formulation d'objectifs de qualité paysagère, expérimentation dans l'ensemble des parcs naturels régionaux, requalifications...), développement de l'éolien (prendre en compte les paysages non protégés et les perceptions sociales du paysage...), projets, plans et programmes soumis à étude d'impact (renforcer les exigences en matière d'étude et de prise en compte argumentée du paysage...) et espaces agricoles, forestiers et naturels.

4 - Réaffirmer la place du paysage parmi les grandes politiques nationales

L’ensemble des actions à conduire pour le paysage nécessite de redonner une impulsion politique nationale forte, qui replace le paysage parmi les grandes politiques et positionne les collectivités comme parties prenantes. Une juste place mérite d'être réservée au paysage dans le code de l'environnement et il est souhaitable de recréer une gouvernance nationale active du paysage. Il est proposé que soit élaboré un plan national du paysage, de façon largement concertée et pour lequel le présent rapport constituerait un support de travail.

En conclusion, il s'agirait de faire en sorte que, de mieux en mieux, un sens réfléchi soit donné aux aménagements, qui prenne en considération - au-delà des besoins économiques et sociaux quantitatifs immédiats - les singularités des lieux et les perceptions sociales du paysage.

Une politique nationale du paysage réaffirmée est à même d'être très positivement perçue par les populations. Elle ne nécessite pas de moyens importants ni d'évolutions réglementaires significatives et elle peut être mise en œuvre rapidement. L'adoption du volet paysage du projet de loi biodiversité prévue cette année 2014 est une occasion pour concrétiser une ambition politique nouvelle pour le paysage et engager l'élaboration concertée du plan national du paysage.

L'enjeu des paysages français, qui touche l'image même du pays et celle de notre société, justifie cette nouvelle mobilisation nationale. Le paysage est une réalité éminemment moderne qui mérite de faire partie des domaines retenus pour renouveler les politiques publiques. C'est aussi un enjeu d'avenir symbolique pour le ministère chargé d'animer la transition du pays vers le développement durable, car il fait appel à la mise en œuvre de valeurs à la fois économiques, culturelles, sociales et environnementales.

Des paysages qui se dégradent, dans l'indifférence, malgré des enjeux nationaux majeursDes paysages qui se dégradent, dans l'indifférence, malgré des enjeux nationaux majeursDes paysages qui se dégradent, dans l'indifférence, malgré des enjeux nationaux majeurs

« CANALSOL » entre "eau et énergies renouvelables", des modules photovoltaïques sur le Canal de Provence...

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« CANALSOL » entre "eau et énergies renouvelables", des modules photovoltaïques sur le Canal de Provence...
« CANALSOL » entre "eau et énergies renouvelables", des modules photovoltaïques sur le Canal de Provence...

Le CEA Tech, pôle de recherche technologique du CEA et la Société du Canal de Provence, travaillent en partenariat sur un projet de recherche innovant baptisé « CANALSOL ». Le projet avait d’ores et déjà été labellisé par le pôle de compétitivité Capénergies en janvier 2013.

Dans le cadre de ce projet, des panneaux photovoltaïques ont été implantés, cet été, au-dessus du Canal de Provence à Rians dans le Var, en vue de tester une nouvelle génération de centrale solaire.

CANALSOL, un partenariat « gagnant-gagnant » qui vise plusieurs objectifs

Pour le CEA, l’avantage réside principalement dans le fait de disposer d’une plateforme expérimentale en situation et sur un ouvrage réel, pour des recherches sur la cohabitation entre les technologies relevant de l’énergie solaire photovoltaïque (PV) et celles relevant de l’hydraulique.

Pour la SCP, si les tests s’avèrent concluants, cela permettrait de :

- valoriser doublement le patrimoine foncier utilisé par les canaux de la SCP, par une production d’énergie renouvelable en plus de transport d’eau, pour une même surface occupée au sol,

- augmenter le rendement des panneaux photovoltaïques en les refroidissant par l’eau du canal,

- limiter l’évaporation de l’eau et le développement de plantes aquatiques,

- produire de l’énergie décentralisée des grands centres de production,

- permettre un positionnement favorable pour la SCP comme co-concepteur de ce type d’ouvrage, sur des canaux existants ou à construire, en France comme à l’étranger, notamment dans les pays du pourtour méditerranéen,

- monter des partenariats avec des industriels dans le cas d’un développement à plus grande échelle.

Si les essais s’avèrent concluant, quelles suites seront données ?

La phase expérimentale vise à optimiser le procédé. La phase suivante sera l’étude d’une solution préindustrielle, à l’issue de laquelle les perspectives du projet seront précisées. L’objectif visé est de monter un partenariat avec un ou des industriels pour imaginer des déploiements sur d’autres canaux, en France ou à l’international, dans le cadre des prestations d’ingénierie que propose la SCP. La SCP pourra aussi, bien sûr, mettre en œuvre des réalisations sur ses propres canaux.

Les prototypes CANALSOL installés sur le canal de Provence

Les prototypes CANALSOL installés sur le canal de Provence

Le cadre du partenariat CEA/SCP La genèse du projet CANALSOL

La SCP a saisi l’opportunité de la mise en place par le CEA de sa plateforme MEGASOL de Cadarache et d’un programme d’expérimentations sur la thématique des grandes centrales solaires au sol, associés à des programmes de recherche et développement menés entre le CEA et les partenaires industriels souhaitant installer et exploiter ces centrales solaires.

Le 12 juin 2013 le CEA Tech, pôle de recherche technologique du CEA de Cadarache, et la SCP ont donc signé le contrat de partenariat baptisé « CANALSOL ». Après avoir été initié par la CEA, la SCP est devenue le porteur du projet.

L’installation des prototypes sur le canal de Provence à Rians, les essais et les résultats attendus

Le choix du site expérimental : sur le canal de Provence à Rians

Pour le test du dispositif, il a été retenu de l’effectuer « en situation réelle », directement sur un tronçon du canal de Provence. Ce tronçon est au niveau du site du centre d’exploitation SCP de Rians (Var), choisi pour quatre raisons principales :

• exposition solaire adéquate,

• proximité de personnel de la SCP qui travaille au centre d’exploitation, ce qui facilite la surveillance et le suivi en continu,

• proximité du centre de Cadarache (chercheurs du CEA-CEA Tech -INES),

• infrastructures d’accès (routes) présentes,

• raccordement électrique au réseau existant.

Les caractéristiques du prototype

Le prototype, ou démonstrateur, est installé sur 20 mètre linéaire du canal de Provence. La surface équipée représente environ 240 m2. La structure porteuse est en acier galvanisé et est posée à 1,20 mètre au-dessus du plan d’eau maximum du canal pour en permettre l’exploitation et la maintenance.

Le prototype est composé de 22 châssis constitués chacun de 6 panneaux pour une puissance par châssis de 1.5kWc (kWc = kilo Watt crête : puissance instantanée délivrée lorsque ces modules sont exposés à une lampe flash en intérieur, et à 25°C) pour un total de 132 panneaux solaires et une puissance de 33 kWc.

2 châssis de même type et servant de référence sont installés sur une structure terrestre.

Plusieurs modèles de panneaux sont testés, sur trois orientations. Certains seront aspergés d’eau par le dessus, d’autres par des circuits d’eau internes et d’autres ne bénéficieront que du refroidissement passif généré par l’écoulement de l’eau du canal.

Sur quoi les essais portent-ils et combien de temps vont-ils durer ?

Il est prévu que les essais durent au minimum un an à compter de l’installation du prototype, ce qui amène à fin 2015.

Les essais vont porter sur :

- le choix des panneaux car différents modèles sont testés,

- les effets dus au refroidissement des panneaux : du seul fait de la proximité du canal qui s’écoule en dessous, par aspersion de l’eau du canal sur les panneaux, et par circulation à l’intérieur des panneaux

- l’architecture électrique linéaire,

- le vieillissement des composants,

- la salissure des panneaux,

- le contrôle qualité de l’eau d’aspersion rejetée dans le canal.

Pour la phase de pré-industrialisation, l’optimisation de la structure sera également poursuivie.

Les résultats attendus

Si, comme attendu, les performances de cette plateforme expérimentale confirment les modélisations faites par le CEA, il appartiendra à la SCP d’envisager un développement de ce projet avec des partenaires industriels. L’extrapolation Kilométrique des performances attendues conduit aux résultats suivants :

 Puissance installée (puissance maximale possible) : 1,6 MWc/km.  Potentiel de production: 1800 MWh/an/km soit la consommation de 200 foyers.

Photographie aérienne du site de Rians où les panneaux sont aujourd’hui implantés

Photographie aérienne du site de Rians où les panneaux sont aujourd’hui implantés

Le système d’aspersion des panneaux en marche

Le système d’aspersion des panneaux en marche

La microcentrale hydroélectrique SCP de Rians

Depuis le printemps 2014, le centre d’exploitation de Rians de la Société du Canal de Provence est équipé d’une microcentrale hydraulique, pouvant produire de l’électricité grâce à sa turbine d’une puissance de 250 kW de l’ordre de 1 240 MW/h par an, ce qui équivaut à alimenter 140 foyers. Cette nouvelle installation fait partie d’un projet beaucoup plus vaste.

En effet, la microcentrale est construite en extrémité d’une importante conduite enterrée de 2 mètres de diamètre. C’est une conduite de contournement appelée communément le « by-pass de Rians ». Cette conduite ouvre des perspectives très intéressantes pour la continuité du service de l’eau assuré par la SCP auprès de ses clients, notamment :

• pour pouvoir contourner (« by-passer ») et mettre à sec le bassin de dissipation du brise charge de Rians et programmer ainsi des travaux pour sa rénovation ;

• dans un futur proche, pour réalimenter par pompage depuis la branche du canal de Provence qui se dirige depuis Rians vers Aix-en-Provence et Marseille, le canal maitre 1 (voir plan page suivante) dans le cadre d’un secours vers le site du CEA Cadarache.

Quelques chiffres clé sur la microcentrale hydroélectrique de Rians

Charge nette turbinable : 5,65 m Débit d'équipement (Qturbinage): 5 m3/s

Puissance maximale : 250 kW Productible : 1 240 MWh/an

Recettes prévisionnelles : 120 k€/an

Coûts des travaux de la microcentrale: 1 M€ Durée de réalisation des travaux : 18 mois pour le chantier global

À droite bâtiment qui abrite la microcentrale hydroélectrique de Rians installée au fil de l’eau sur le canal

À droite bâtiment qui abrite la microcentrale hydroélectrique de Rians installée au fil de l’eau sur le canal

Une Hydrolienne en Loire, expérimentation unique à Orléans

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Une Hydrolienne en Loire, expérimentation unique à Orléans
Une Hydrolienne en Loire, expérimentation unique à Orléans

La présentation de l’hydrolienne en ce début novembre place Orléans parmi les premières villes à travers le monde à expérimenter l’énergie de leur fleuve grâce à une hydrolienne. La ville d’Orléans est engagée dans une démarche environnementale forte et inscrit le développement durable dans son action au quotidien. Soucieuse de son empreinte énergétique, elle encourage la recherche dans le domaine des énergies nouvelles et accueillera, à ce titre, un programme d’expérimentation d’énergie fluviale jusqu’en juin 2016. L’expérimentation vise à orienter le développement industriel et commercial de l’hydrolien fluvial à travers le monde.

Pourquoi une hydrolienne en Loire ?

Orléans a été retenue comme site pilote pour tester l’hydrolienne fluviale « Hydrofluv » afin de valider et optimiser les performances de l’hydrolienne en milieu naturel. La Loire à Orléans constitue un site particulièrement adapté, les conditions (profondeur et vitesse de courant régulière et supérieure à 2m/s) sont favorables à cette phase de test, tout comme les conditions difficiles de ce milieu naturel et préservé (site Natura 2000).

Qu’est-ce qu’une hydrolienne ?

Une hydrolienne est une turbine hydraulique. L’hydrolienne développée par Hydroquest est très innovante et pourvue de 9 brevets internationaux. Elle est composée de plusieurs turbines intégrées dans deux colonnes contrarotatives équipées de carénages latéraux. L’axe de rotation de la turbine n’est pas horizontal comme pour une éolienne, mais verticale.

A quoi sert une hydrolienne ?

Une hydrolienne permet de capter l’énergie cinétique des cours d’eau et de fournir une production électrique économique, propre et régulière. L’hydrolienne sera ici reliée au réseau électrique par un câble électrique installé sur le fond de la Loire dans une gaine étanche. Elle a une puissance estimée comprise entre 30 et 50 kW et peut produire l’équivalent de l’énergie nécessaire à une soixantaine de foyers environ, selon leurs équipements électroménagers.

Les objectifs du projet :

Le test de cette hydrolienne fluviale permettra de développer une technologie d’énergie renouvelable alternative à celles déjà existantes et monter une filière industrielle française sur cette nouvelle technologie, pour élargir le potentiel hydroélectrique économiquement et techniquement exploitable dans le monde.

Au-delà de la validation technologique de l’hydrolienne, la phase d’expérimentation de 2 ans, fera l’objet d’une analyse des impacts socio-environnementaux liés à l’installation de l’hydrolienne.

L’objet de l’expérimentation sera également de vérifier la production annuelle de la machine en milieu naturel.

Les atouts d’une hydrolienne :

- production hydroélectrique avec l’énergie cinétique de l’eau, ne nécessitant pas de chute,

- énergie prédictible, régulière et économique,

- très faible impact environnemental.

Une Hydrolienne en Loire, expérimentation unique à Orléans

Concept modulable adaptable à tout profil de rivière offrant un minimum de 2 m de tirant d’eau.

Meilleur rendement énergétique des hydroliennes fluviales actuelles.

Très bonne résistance aux débris du fait de sa grille de protection en étrave.

Fabrication en série optimisée du fait de la modularité.

Fonctionnement optimal même à faible courant.

Maintenance facilitée par la fixation à une barge flottante, des colonnes de turbines relevables.

Une technologie mature pour un délai de livraison de quelques mois seulement.

Le concept HYDROQUEST agence plusieurs turbines en deux colonnes contrarotatives pour plus de modularité et pour optimiser la productivité en fonction de chaque site.

Les colonnes sont intégrées dans une structure de maintien munie de carénages latéraux de type diffuseur, non symétriques, créant des survitesses dans les zones motrices des turbines.

Les basses vitesses de rotation de l’hydrolienne n’entraînent aucun risque vibratoire.

La génératrice, déportée, ne perturbe pas l’écoulement et peut être commune à plusieurs turbines.

Le rendement énergétique des hydroliennes HYDROQUEST est très élevé.

Leur facteur de charge est 3 à 4 fois plus important que celui des éoliennes ou des panneaux photovoltaïques.

Les hydroliennes Hydroquest demandent peu d’investissement et des délais de mise en œuvre courts : si la puissance générée par les hydroliennes est moins importante qu’en hydroélectricité classique, elles offrent l’avantage majeur de ne pas nécessiter de génie civil.

La maintenance est simplifiée et les équipements, particulièrement robustes, ont une durée de vie de plus de 25 ans.

L’implantation des hydroliennes se fait idéalement en parc pour optimiser la production d’un site.
Des puissances importantes, de plusieurs MW peuvent être obtenues par l’installation de dizaines de machines.

La section rectangulaire des hydroliennes HYDROQUEST permet d’optimiser l’implantation des machines sur le site d’exploitation. À l’échelle d’un parc, on peut les juxtaposer les unes aux autres pour exploiter au mieux des sections parfois confinées.

Le nombre de modules, le choix des ancrages et la répartition des hydroliennes offrent de larges possibilités de configuration de parcs.

La prédictibilité et la régularité de la production facilitent la connexion du parc au réseau.

Une Hydrolienne en Loire, expérimentation unique à Orléans

Pont Schuman, deux arches légères comme le ricochet d'un galet dans l'eau

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Pont Schuman, deux arches légères comme le ricochet d'un galet dans l'eau
Pont Schuman, deux arches légères comme le ricochet d'un galet dans l'eau

Le pont Schuman, deux arches légères comme le ricochet d'un galet dans l'eau, a révélé toute sa majesté lors d’un spectacle son et lumière le 5 novembre à 19 h 30. Un spectacle gratuit qui a fait briller de mille feux ce nouvel équipement reliant ainsi le quai Gillet, dans le 4e arrondissement de Lyon, au quai de la Gare d'eau, dans le 9e.

Une mise en valeur exceptionnelle mais aussi un moment de partage avec les habitants du Grand Lyon.

17e ouvrage sur la Saône, le pont Schuman crée un lien fort entre les deux rives tout en facilitant la mobilité dans le secteur. Un véritable trait d'union entre les quartiers de la Croix-Rousse et de Vaise.
Ce pont est l’un des projets fondateurs du renouvellement urbain de Vaise et de Serin. Il renforce la mobilité dans ces quartiers largement fréquentés par les riverains et les "Grands Lyonnais" venus de l'ouest.

D’une longueur totale de 180 m avec 26 m de large et pas moins de 2600 tonnes, il reste, malgré sa taille impressionnante, un ouvrage à l’architecture élégante et s’intègre parfaitement dans son environnement.

Pour son inauguration, le grand public pourra assister à un spectacle son et lumière gratuit, piloté par l’agence créative Tetro. Deux artistes, Yves Caizergues, concepteur lumière, et Christophe Goutes, musicien, ont associé leurs talents pour créer une mise en scène inaugurale qui constituera un signal fort dans la ville.

Des faisceaux partiront du nouveau pont, pointés vers l’eau pour se diriger vers le ciel. Ils enchaîneront une série de vagues, redessinant l’architecture du pont. Des images graphiques se succèderont au rythme de la musique.

Rendez‐vous est fixé quai du commerce (Lyon 9e) pour une vue imprenable sur un spectacle dans la tradition la plus pure, mais aussi la plus créative, de la ville lumière.

Image : © Andréa Aubert/Agence Tetro (Production)/Yves Caizergues (éclairagiste). Un spectacle son et lumière pour inaugurer le pont Schuman

Pont Schuman, deux arches légères comme le ricochet d'un galet dans l'eau

La réalisation de ce nouveau pont fait partie d’un ensemble de projets menés par la Communauté urbaine de Lyon :

  • En rive gauche de la Saône, les aménagements concernent le quai Gillet, l’avenue de Birmingham et le quartier des Entrepôts.
  • En rive droite, le quai de la Gare d’eau sera reconfiguré. Un nouveau square sera construit et aménagé au sud de l’actuel espace vert.
  • Le réaménagement du bas-port Gillet, partie intégrante du grand projet Rives de Saône, permettra la création d’une nouvelle promenade de 1,7 km au fil de l’eau.

Sur le pont Schuman, voitures, piétons et vélos peuvent cohabiter facilement : chacun disposant de voies confortables et clairement séparées.
Autour du pont Schuman, c'est tout un quartier qui reprend forme. La réalisation de l’ouvrage s’inscrit en effet dans un vaste projet, qui vise à offrir plus de confort aux habitants et aux usagers.
A partir du 5 novembre 2014, avec la mise en service du Pont Schuman, le pont Masaryk sera exclusivement dédié aux cyclistes et aux piétons, offrant ainsi une nouvelle continuité de circulation entre la gare de Vaise et le quartier Serin.

Les concepteurs du pont Schuman ont imaginé une architecture légère et élancée qui s'intègre parfaitement dans son environnement.
Situé entre les ponts Masaryk et de l’Île Barbe, le pont Schuman établit un dialogue architectural avec ces deux ouvrages historiques.
Comme eux, il privilégie l’équilibre et le rythme, grâce à sa pile centrale et ses deux travées de 84 m de portée. Sa symétrie inversée évoque le ricochet d’un galet sur l’eau.

Pont Schuman, deux arches légères comme le ricochet d'un galet dans l'eau

L'outil "Moi citoyen" d'information sur les risques majeurs…

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L'outil "Moi citoyen" d'information sur les risques majeurs…

L'outil "Moi citoyen" d'information sur les risques majeurs…

La Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) Provence-Alpes-Côte d'Azur, sous l'autorité du préfet de région, et le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) collaborent depuis plusieurs années pour améliorer la connaissance et diffuser l'information relative aux différents risques majeurs qui peuvent affecter la région.

Une première phase de travail (2007-2013) a permis de développer un portail "grand public" d’accès aux données risques de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cette démarche s’est concrétisée par la création d’un Observatoire Régional sur les Risques Majeurs en Provence-Alpes-Côte d’Azur (ORRM PACA).

Aujourd’hui, l’observatoire souhaite fédérer le réseau régional d’acteurs (Etat, Région, collectivités, associations, industriels, assureurs, grand public...) et partager la connaissance pour :

* inciter les citoyens à être acteurs de la prévention ;

* adapter les champs d’observation au service de l’action en tenant compte des évolutions et des besoins des territoires.

L'observatoire vient d'ouvrir au public (le 6 octobre 2014) un outil dénommé "Moi citoyen". Cet outil regroupe l'ensemble des documents d'information préventive existants sur les différents risques majeurs.

Par une recherche communale et en fonction de ses besoins, le citoyen accède aux données suivantes:

* Liste des phénomènes naturels et technologiques auxquels la commune concernée est exposée ;

* Liste des arrêtés de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle pris sur la commune concernée ;

* Documents publics d'information disponibles en téléchargement (Dossier Départemental des Risques Majeurs - DDRM, Dossier d'Information Communale sur les Risques Majeurs - DICRIM et lien vers l'Information Acquéreur Locataire – IAL) ;

* Documents réglementaires en vigueur (pièces constitutives des Plans de Prévention des Risques téléchargeables ; existence d'un Plan Communal de Sauvegarde – PCS)

* Liste des initiatives locales et des démarches spécifiques en cours (par exemple : commune intégrée à un Territoire à Risques Importants d'Inondation – TRI ou un Programme d'actions de Prévention des Inondations – PAPI) ;

* Cartographie interactive rassemblant les informations, les actualités et les études relatives au territoire sélectionné.

L'outil "Moi citoyen" constitue ainsi une avancée notable sur la région PACA en matière de partage et de diffusion de la connaissance mais aussi de développement de la culture du risque.

Accéder à l'observatoire et à l'outil "Moi Citoyen"

L'outil "Moi citoyen" d'information sur les risques majeurs…

Assainissement non collectif - Information sur les installations : Micro-station à culture libre

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Assainissement non collectif - Information sur les installations : Micro-station à culture libre

Assainissement non collectif - Information sur les installations : Micro-station à culture libre

-L'eau et l'assainissement-

Part.I - Obligations et démarches

Part II : PRINCIPES GENERAUX

Part III : Faisabilité et Exigences

Part IV : Coûts Induits

Fosse et épandage souterrain dans le sol en place

Fosse et épandage souterrain dans un sol reconstitué (filtre à sable)

FOSSE ET LIT FILTRANT DRAINE A FLUX VERTICAL A MASSIF DE ZEOLITHE

MASSIF(S) FILTRANT(S) COMPACT(S)

MASSIF(S) FILTRANT(S) PLANTE(S) (AVEC OU SANS FOSSE)

MICRO-STATION A CULTURE LIBRE

Ces dispositifs permettent d’assurer le traitement des eaux usées domestiques selon le principe de la dégradation aérobie (avec oxygène) de la pollution par des micro- organismes (bactéries) en culture libre. Les micro-stations fonctionnent grâce à une oxygénation forcée qui permet un fort développement de bactéries aérobies (ou biomasse) qui dégradent les matières polluantes. Un système d’aération (surpresseur, compresseur, turbine, etc.) permet l'oxygénation et la mise en suspension de la biomasse dans les eaux à traiter.

Les micro-stations à culture libre de type boues activées sont des dispositifs de traitement soumis à la procédure d’agrément ministériel.

Principe de fonctionnement

Les micro-stations à culture libre de type boues activées fonctionnent avec de l’énergie, selon un schéma commun qui comprend dans la grande majorité des cas, trois phases (dans une ou plusieurs cuves) :

- Traitement primaire

Le traitement primaire, appelé « prétraitement » ou « décanteur primaire » assure la séparation des phases (solides et flottantes) des eaux usées domestiques brutes pour délivrer un effluent (liquéfié) adapté au traitement secondaire placé en aval. Cette cuve ou compartiment peut également assurer le stockage des boues en excès extraites depuis le clarificateur. Cette phase de traitement est présente dans la majorité des systèmes à culture libre de type boues activées ou parfois combinée avec la phase de traitement secondaire.

- Traitement secondaire

Le traitement secondaire, appelé « réacteur biologique » est réalisé dans une seconde cuve ou un deuxième compartiment. Les eaux usées prétraitées ou décantées sont aérées par un générateur d’air assurant également le brassage du volume concerné. La mise en contact des bactéries épuratrices en suspension dans l’eau, de l’oxygène dissous apporté et de l’effluent à traiter permet l’abattement de la pollution. Cette dégradation génère notamment de l’eau, des gaz et des boues.

La séparation des boues produites par le traitement secondaire de l’eau usée traitée est réalisée dans un compartiment ou une cuve spécifique appelée clarificateur ou décanteur secondaire. Ces boues accumulées dans le clarificateur sont généralement recirculées vers le réacteur biologique. L’excès de boues produites est extrait pour être stockés dans le prétraitement ou décanteur primaire avec les boues primaires. Cette extraction permet d’éviter la surcharge du réacteur biologique et le relargage de matières en suspension (boues) vers le milieu naturel. Les eaux usées traitées sont ensuite rejetées.

Dans le cas des micro-stations de type SBR (Sequencing Batch Reactor/Réacteur Biologique Séquentiel), la réaction biologique et la clarification se font dans un même compartiment par le biais d’une succession de phases de traitement répétées.

- Évacuation

Selon la perméabilité du sol naturel, les eaux traitées sont :

- soit évacuées par infiltration dans le sous-sol ou utilisées pour l’irrigation de végétaux non destinés à la consommation humaine ;

- soit, à défaut et sur étude particulière, évacuées vers le milieu hydraulique superficiel.

Caractéristiques principales

- Prescriptions particulières à chaque dispositif - se référer aux guides d’utilisation disponibles sur le site : www.assainissement-non-collectif.gouv.fr

- Dispositif agréé pour un nombre défini d’équivalent-habitant et donc de pièces principales d’une habitation. Se référer aux avis d’agrément pour savoir si le dispositif est agréé pour la capacité demandée

- Installation impossible en intermittence, sauf avis contraire dans l’avis d’agrément

- Emprise au sol du traitement inférieure à 10 m2, nécessité de compléter ce traitement par l’évacuation des eaux usées traitées

- Installation possible en zones à usages sensibles suivant avis d’agrément

- Filière émettant un faible bruit et consommant de l’énergie

- Filière ne mettant pas à l’air libre d’effluents

- Filière non éligible à l’éco-PTZ

Entretien

Le changement des pièces d’usures doit se faire suivant les prescriptions du fabricant (se référer au guide). Lorsque le volume dédié au stockage des boues atteint 30 %, il doit être procédé à la vidange par une personne agréée.

Des systèmes d’aide à l’optimisation de la navigation, pour aller + vite dans le cas d'Alan Roura

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Des systèmes d’aide à l’optimisation de la navigation, pour aller + vite dans le cas d'Alan Roura

Des systèmes d’aide à l’optimisation de la navigation, pour aller + vite dans le cas d'Alan Roura

Le bateau peut-il aller plus vite? Le dispositif développé par Anemomind aide depuis dimanche Alan Roura, navigateur suisse, à évaluer sa performance en course. Egalement utile pour les amateurs, cet outil crée un historique et aide à progresser.

Dimanche, 14h, c'était le grand départ pour les 91 marins qui prennent part à la célèbre la Route du rhum. Parmi eux, un Suisse, Alan Roura, relève le défi de cette traversée en solitaire, de la Bretagne à la Guadeloupe. A bord de son bateau Exocet, un nouvel appareil, développé par une start-up en cours de création à l’EPFL, lui donne en temps réél, de précisieuses indications sur ses performances.

«Par exemple, si l’appareil indique 80 %, je sais qu’en tirant un peu sur les voiles ou en variant l’angle de prise au vent, je peux aller plus vite. L’objectif est de m’approcher du 100%, chiffre qui représente la vitesse maximale que j’ai atteinte avec ce bateau dans les mêmes conditions météorlogiques», explique le skipper, de passage en Suisse entre deux phases d’entraînements Lorient (F). Le système prend en compte la force du vent, les données du GPS, la vitesse de l’écoulement de l’eau ainsi que la direction, grâce au compas magnétique, et les met en relation avec la vitesse de navigation. «Il est très facile à utiliser, apprécie le navigateur, qui l’a utilisé durant sa préparation. On le branche et il fonctionne».

Peu encombrant, ce petit instrument qui tient dans un cube de 10 cm de haut, se base sur un historique spécifique au bateau. Le calcul se fait en effet sur les données enregistrées lors des entraînements et des courses précédentes. Grâce à différents algorithmes mis au point par Anemomind à l’EPFL, le dispositif génère automatiquement le pourcentage par rapport à la vitesse maximale historiquement atteinte.

Les systèmes d’aide à l’optimisation de la navigation sont pour l’instant réservés aux embarcations de pointe. Les informations sont basées sur un calcul théorique effectué par une équipe spécialisée sur la base des caractéristiques techniques de l’embarcation. «Notre système est entièrement automatisé. Il prend en compte le facteur humain, les paramètres sont constamment remis à jour en fonction de l’évolution des skippers et du bateau», souligne Julien Pilet, créateur d’Anemomind.

«Et lorsque j’ai expliqué à Alan lors de notre première rencontre, qu’en plus d’aider à la performance, l’appareil corrige les données des instruments de bord automatiquement, j’ai vu le sourire s’élargir sur son visage.» L’observation quotidienne du bon fonctionnement de chaque appareil sur une ou plusieurs valeurs étalons devient donc inutile. Un gain de temps bienvenu, particulièrement pour une course en solitaire sur plusieurs semaines.

Analyser sa performance après la course

Utile pendant la navigation, cet appareil l’est également après, pour analyser sa performance. Le système d’Anémomind offre un accès aux données via une interface spécifique et intuitive en cours de développement. Trajectoires, paramètres des instruments, vitesse, toutes les données sont visuellement représentées. Un zoom sur un tronçon spécifique fait aussitôt apparaître la performance à l’instant T.

«Il s’agit en plus d’un outil social via la plateforme web, note Julien Pilet, qui est également régatier depuis plus de 20 ans. Après les courses, les navigateurs aiment commenter et analyser leurs sorties. Notre appareil, permet de superposer les trajectoires, comparer les options de navigations choisies et même partager ses « exploits » sur les réseaux sociaux ».

Une première version de cet appareil a été mise au point en 2007 déjà par ce passionné de voile et serial entrepreneur. Mais c’est fin 2013 que l’idée de la start-up a véritablement été lancée grâce au soutien de l’EPFL. Depuis, testé actuellement sur trois bateaux, le dispositif n’attend plus que les nombreux développements qui fusent déjà dans la tête de son concepteur. Le rendre proactif par exemple. Il pourra alors donner des conseils sur les réglages à effectuer pour atteindre la performance maximale. L’ancien doctorant du Laboratoire de vision par ordinateur de l’EPFL souhaite d’ailleurs exploiter les technologies mises au point durant son travail sur Alinghi et l’Hydroptère pour parfaire son système

Des systèmes d’aide à l’optimisation de la navigation, pour aller + vite dans le cas d'Alan Roura

Un bosquet disparu, au cœur du jardin de Versailles, le Théâtre d’Eau

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Un bosquet disparu, au cœur du jardin de Versailles, le Théâtre d’Eau

Un bosquet disparu, au cœur du jardin de Versailles, le Théâtre d’Eau

Situé au centre de la frange Nord du jardin de Versailles, entre le bosquet de l’Étoile et le bosquet des Trois Fontaines, le bosquet du Théâtre d’Eau était, à l'origine, la composition la plus aboutie. Il était composé d'une multitude de fontaines dont les effets d’eau jouaient avec les architectures végétales et les treillages, dans une scénographie organisée selon trois perspectives en patte d’oie, inspirée du théâtre olympique de Palladio, à Vicence.

Créé entre 1671 et 1674 par andré Le Nôtre, ce bosquet est conçu comme un théâtre de verdure, avec une partie surélevée réservée aux acteurs et des gradins pour les spectateurs. Il est un archétype de décor baroque, avec association et contraste de matériaux – rocailles, plomb doré, topiaires – où l’eau se donne en spectacle, dans une savante composition, conçue par les fontainiers Francine et Denis. Son décor sculpté est, quant à lui, l’œuvre de Le Brun et Lepautre.

De forme carrée comme la plupart des bosquets de Versailles, ce bosquet d’environ 4 hectares de surface dispose d’une « salle » centrale de 1,5 hectare.

À sa création le Théâtre d'Eau était composé d’une grande place presque ronde, scindée en deux hémicycles séparés eux-mêmes par deux gradins coupés par un bassin oblong, constitué de deux grandes nappes d’eau.

- Le premier hémicycle, servant d’amphithéâtre, était entouré de trois gradins gazonnés sur lesquels prenaient place les spectateurs.

- Le second, constituant le théâtre proprement dit, était surélevé de plus d’un mètre.

Dans le fond, un talus de gazon ménageait des passages aux acteurs. En arrière du talus, une palissade formait quatre grandes niches abritant chacune une fontaine. Au cœur de ces quatre bassins, des groupes sculptés d'enfants jouaient, les uns avec un cygne, d’autres avec un griffon, d’autres avec une écrevisse ou une lyre.

Entre ces niches, trois allées s’enfonçaient dans le bosquet formant trois perspectives. Au centre de chaque allée, il y avait un canal, orné de coquillages et de nombreux jets d’eau, qui s’écoulait en cascade le long de la pente.

Au sommet de chaque cascade, se trouvait un bassin rond décoré de coquillages et de groupes sculptés représentant des dieux enfants : Mars de Desjardins, Jupiter de Le Gros, Pluton de Massou.

Un bosquet disparu, au cœur du jardin de Versailles, le Théâtre d’Eau

Maintenu tel quel au XIXe siècle, il est décrit comme « un rond de gazon qui est devenu le rendez-vous des bonnes pour récréer les enfants ». Au cours du siècle suivant le bosquet est alors parfois dénommé le « bosquet des nourrices ».

Fortement endommagé par la tempête de 1990, le bosquet doit être fermé au public pour des raisons de sécurité. Plus tard, en 1999, lors de la tempête du 26 décembre, 325 de ses grands arbres sont mis à terre, soit près de 40% du nombre total de sujets touchés dans les différents bosquets du jardin (855 sujets répartis entre 9 bosquets). En 2003, dans le cadre du grand plan de replantation du parc, les arbres de la lisière du Théâtre d'Eau ont pu être renouvelés. Ce reboisement a permis de reconstituer la structure de ce salon de verdure. Toutefois la salle centrale du Théâtre d'Eau est restée vide.

À l’opposé, l’eau, après être passée par des goulettes, aboutissait sur l’arrière du théâtre, dans trois bassins enclavés dans le talus gazonné.

De chaque côté, à l’articulation entre le théâtre et l’amphithéâtre, se trouvait un bassin rond.

L’entrée dans l’amphithéâtre se faisait, à partir de l’allée périphérique en losange, par une allée à trois branches au carrefour desquelles se trouvait la fontaine de l’Amour, sculptée par Marsy.

En 1677, l’hémicycle de verdure de la salle fut décoré de dix- huit bassins ronds rocaillés, avec chacun un jet d’eau qui s’élançait jusqu’en haut d’arcades végétales, plantées, en avant des charmilles.

En 1704, Jules Hardouin-Mansart intervint sur les bosquets et une nouvelle entrée fut aménagée à l’endroit de la fontaine de l’Amour, alors démontée, pour être replacée à Trianon en 1705.

Le Théâtre d’Eau fut détruit en 1775, sous le règne de Louis XVI, pour faire place à un dessin d’allées et d’engazonnement, sans aucune trace ou évocation de la magnificence de la composition d’origine. Cette nouvelle disposition lui valut son nom longtemps utilisé de bosquet du Rond Vert.

Un bosquet disparu, au cœur du jardin de Versailles, le Théâtre d’Eau

Une nouvelle vie pour le bosquet du Théâtre d'Eau, le choix de la création

Toute restauration renvoie à de délicates questions doctrinales qui divisent souvent les spécialistes. Revenir à l’un des états de l’Ancien Régime? Entretenir un état postérieur? Procéder à un acte de création afin de maintenir le domaine de Versailles ancré dans le présent mais aussi dans une tradition propre de création de son temps ?

Le «comité jardin», réuni par le château de Versailles depuis 2009, a débattu de ces différentes options et préconisé de ne pas systématiquement revenir à des états Ancien Régime si les témoignages qui en subsistent in situ sont devenus trop insignifiants. De même, il convient de ne pas systématiquement juger sans intérêt la conservation de l'état du XIXe ou du XXe siècle. L’idée s’est ainsi dégagée que les jardins pourraient faire harmonieusement coexister des états XVIIe et XVIIIe restaurés, des états XIXe requalifiés, ou encore des créations contemporaines respectueuses du cadre général qui identifie chacun des bosquets.

Concernant le Théâtre d’eau, la décision a été prise d’engager la mise en œuvre d’un jardin contemporain. Le programme prévoit, dans un respect complet de la trame du parc dressée par Le Nôtre et de son histoire, une intervention tenant compte de l’écologie des lieux, de l’utilisation de l’eau, de l’usage souhaité pour les visiteurs du parc. C’est sur cette base qu’un concours international a été lancé en 2011, à l'intention des créateurs de jardin. Des fouilles archéologiques ont précédé l’intervention afin de compléter les connaissances actuelles sur l’histoire du bosquet et d’enrichir l’histoire des techniques paysagères.

Le bosquet redessiné par Louis Benech et investi par les sculptures fontaines de Jean-Michel Othoniel

À la suite du concours international lancé en 2011, le projet de création contemporaine pour la restauration du bosquet du Théâtre d’Eau, redessiné par le paysagiste Louis Benech et investi par les sculptures fontaines de Jean-Michel Othoniel, a été choisi. Le chantier a débuté le 15 mai 2013.

Louis Benech aménage la salle intérieure du Théâtre d’Eau, carré de 120 m de côté inscrit dans un autre carré de 180 m de côté. Son parti pris est de créer un bosquet accueillant, ouvert en permanence alors que les autres bosquets historiques, plus fragiles, sont souvent fermés, permettant ainsi au visiteur de goûter seul ou en famille à l’intimité de ces salons surprises voulus par le Roi, mais dans un usage d’aujourd’hui : généreux, plus spontané et facile. Des bancs tout à fait originaux, dessinés spécifiquement

pour ce lieu, ponctuent la promenade-découverte de moments de repos et de rêverie.

Le visiteur s’engage dans une promenade dansante, rythmée de haltes à l’ombre de chênes verts, avant de découvrir une grande clairière de lumière et d’eau. Celle-ci

reprend l’idée de la vocation originelle du bosquet de 1671 autour d’une nouvelle axialité. Elle est partagée en une salle plus grande et une scène en sur-haut

interprétée en deux bassins.

Pour pouvoir raconter ce qui a été, sans mythologie, mimétisme ou détournements, il est néanmoins fait une série d’allusions au travail de Le Nôtre - troubles perspectifs,

récurrences de rythmes. De plus, le positionnement d’un jalonnage végétal donne repères et dimensions du bosquet disparu. Enfin, l’eau présente historiquement dans le bosquet est le pivot de la conception.

Les arbres choisis par louis benech – hêtres, chênes verts, Phillyrea latifolia, Tilia x europaea, Ptelea trifoliata 'Aurea', Salix alba 'Aurea', Catalpa bignonioides – ne dépasseront pas les dix-sept mètres voulus par Le Nôtre, permettant ainsi au bosquet de rester complètement invisible depuis le château et de s’intégrer au site.

Un bosquet disparu, au cœur du jardin de Versailles, le Théâtre d’Eau

Liste des végéteaux

Arbres (119)

(Caduc)

Catalpa bignonoïdes ‘Aurea’ Ptelea trifoliata ‘Aurea’ Quercus robur ‘Concordia’ Salix alba ‘Aurea’

Tilia x europaea ‘Wratislaviensis’

(Persistant)

Quercus ilex

(Fontaine isolée)

Salix caprea ‘Kilmarnock’

(Marqueurs spaciaux)

Taxus baccata ‘Fastigiata Aurea’

Arbustes (127)

Ilex x koehneana

Phillyrea latifolia

Populus alba ‘Richardii’

(La salle)

Aralia elata Cépée

Haies (5 843)

(Traditionnelle)

Acer campestre Carpinus betulus (Nouvelles) Fagus sylvatica ‘Dawyck’ Fagus sylvatica ‘Dawyck Gold’ (De protection)

Ilex aquifolium ‘Myrtifolia’ Quercus coccifera Rubus cockburnianus ‘Goldenvale’ Ruscus aculeatus

Plantes grimpantes (13)

Clématis macropelata ‘White Moth’ Solanum jasminoides Album Trachelopermum jasminoides Wisteria floribunda ‘Longissima alba’ Wisteria sinensis alba

Wisteria venusta

Plante vivace et petit arbuste (61 375)

Kolkwitzia amabilis ‘Maradco’ Sarcococca confusa Couvre sol de sous bois

Graminée (5016)

Calamagrotis epigejos

Plantes de berge (924)

Equisetum hyemale

Un bosquet disparu, au cœur du jardin de Versailles, le Théâtre d’Eau

Louis Benech a imaginé le bosquet du Théâtre d'Eau comme un lieu ouvert à tous, dédié à la promenade, offrant une trêve. Pour que le visiteur fasse une halte sereine et agréable, il a conçu spécifiquement pour le bosquet un banc : "Versailles XXI". Ce dernier, aux formes simples et épurées constitue tout à la fois un hommage au passé et une célébration du présent. C'est avec cette idée que Louis Benech l'a dessiné, faisant se rencontrer les époques et les styles. L'assise, très contemporaine, en béton gris ultra-haute performance, d'une grande finesse, répond au pied cannelé taillé dans un marbre rouge du Languedoc en référence au classicisme de Versailles.

Le projet de Louis Benech pour le théâtre d'eau affirme, de plus, le souci d’une véritable réversibilité. Il est impératif de conserver les vestiges des ouvrages maçonnés et hydrauliques encore présents sur le site. Le parcours des nouveaux réseaux en tient compte ainsi que l'ensemble des ouvrages conçus intégralement en « sur-œuvre ». Le bassin d’acier peut être démonté et même recyclé.

Jean-Michel Othoniel réalise, quant à lui, des sculptures monumentales. C’est sur les miroirs d’eau du bosquet que l’artiste pose à fleur d’eau trois sculptures-fontaines dorées. Ces œuvres abstraites composées d’entrelacs et d’arabesques en verre de Murano évoquent le corps en mouvement, elles s’inspirent directement des ballets donnés par Louis XIV et de l’Art de décrire la danse de Raoul-Auger Feuillet de 1701. La grâce de leurs jets puissants donne vie à des menuets ou à des rigaudons semblables à des dentelles dans l’espace. Des calligraphies dynamiques qui rappellent les parterres en broderie présents à Versailles.

"À Versailles, sculptures, architectures de jardin et déplacements ne font qu’un. Les statues sont souvent des allégories de la vie du roi, de son pouvoir, de ses amours. Pour construire mes sculptures dans le nouveau bosquet, je souhaite aujourd’hui retrouver un langage qui rappellerait de façon contemporaine l’histoire d’un roi disparu, mais omniprésent. Dans sa « Manière de montrer les jardins de Versailles », Louis XIV dévoile à quel point les parcours sont autant de chorégraphies précises qui mettent en scène la vision de son jardin. La visite, le chemin à parcourir est une danse, et la vraie danse des ballets trouve elle sa place sur les scènes de certains bosquets. Ces surfaces parcourues et dansées sont alors notifiées et répertoriées pour le roi et le ballet sous la forme d’un nouvel alphabet inventé pour l’occasion. C’est cet alphabet créé pour le roi, qui m’a inspiré. Il a donné forme à mes sculptures. Dans son livre sur « L’art de décrire la danse » datant de 1701, Raoul- Auger Feuillet nous laisse entrevoir des menuets ou des rigaudons semblables à des dentelles dans l’espace. Une dentelle calligraphiée qui rappelle celle des parterres en broderie de Le Nôtre. Le jardin et la danse sont ainsi étroitement liés."

Jean-Michel Othoniel

Un bosquet disparu, au cœur du jardin de Versailles, le Théâtre d’Eau

Le bosquet en chiffres

Le bosquet

- Une surface de 1,5 hectares

- 2 bassins contenant 1542 m3 d'eau au total

3 sculptures fontaines

- 1751 perles en verre soufflé

- 22 000 feuilles d'or

- Une équipe de 31 personnes dont : 10 verriers, 4 métalliers, 2 ingénieurs, 2 doreurs, 3 fontainiers

- 14 mois de production

73 417 sujets plantés

Dont :

- 90 Quercus ilex (chênes verts)

- 21 Taxus baccata 'Fastigiata Aurea' (ifs)

- 54 Phillyrea latifolia

- 924 Equisetum hyemale (prêles)

- 60 000 Vinca minor 'Grüner Teppich' (pervenches)

Un bosquet disparu, au cœur du jardin de Versailles, le Théâtre d’Eau

Trois questions à louis Benech

Qu’éprouvez-vous à travailler dans un lieu comme Versailles ?

C’est une occasion folle pour moi de travailler dans un endroit pareil, un bonheur absolu. Et puis c’est une chance inouïe d’œuvrer avec une telle liberté dans un lieu comme Versailles, si magistral. Je ne connais pas d’autres endroits dans le monde dans lequel il y ait cette ampleur, cette alchimie de sens, de raison d’être. Tout a été fait dans un but précis, pour servir une cause précise.

J’éprouve un amalgame de peur et d’énergie. Travailler à Versailles c’est aussi angoissant. On est beaucoup plus exposé quand on travaille ici qu'ailleurs. Je trouve, un peu lâchement, la situation effrayante. On n’est jamais sûr de sa propre perception, du choix des échelles... En même temps, en tant que jardinier, je prends sereinement cette part d’aléatoire et de surprise : on ne peut jamais prévoir la pousse des végétaux. En permanence, ce qu’on projette ne se réalise pas. Il y a cette marge de grâce qui vous laisse dans un état d’humilité nécessaire.

Comment avez-vous pensé cette création contemporaine ?

Plusieurs pistes ont guidé mes pas dans la conception de ce projet du nouveau bosquet du Théâtre d’Eau. L’histoire du lieu d’abord. Il me paraissait essentiel de renouer avec l’idée de théâtre d’eau, fonction originelle du bosquet. Conçu comme un théâtre de verdure, avec une partie surélevée réservée aux acteurs et des gradins pour les spectateurs, le bosquet du Théâtre d’Eau était composé d’une multitude de fontaines dont les effets d’eau jouaient avec les architectures végétales et les treillages. M’inscrivant dans cette histoire, j’ai pensé le bosquet comme une promenade, ponctuée de haltes à l’ombre des chênes verts, menant le visiteur jusqu’à la clairière de lumière circulaire, au coeur du bosquet, comme pour les deux états antérieurs et avec de l'eau, en référence à l'état Louis XIV.

Constituée de deux bassins, cette clairière centrale est partagée entre une véritable salle où pourront se dérouler des représentations et spectacles, et les deux bassins « scène » installés en sur-œuvre. Le premier, tout en longueur, constitue une avant-scène dans laquelle s’inscrit le second bassin, grand miroir-scène légèrement surélevé. En fait, le promeneur, arrivé par le nord au cœur du bosquet se trouve dans une salle, en face d’une scène au sud.

Toujours avec l’idée de remémorer l’esprit du lieu, j’ai voulu que le nouveau bosquet fasse écho à l’enfance. D’abord parce que les sculptures qui l’ont habité pendant quelque temps étaient

des enfants jouant. Mais aussi parce qu’après sa destruction en 1775, sous le règne de Louis XVI, ses dessins d’origine ont fait place à des allées et des espaces d’engazonnement. Le bosquet est ainsi devenu le bosquet du Rond Vert, espace accueillant, décrit comme « un rond de gazon qui est devenu le rendez-vous des bonnes pour récréer les enfants ». Pour que ce lieu soit toujours celui des enfants, des familles, j’ai conçu une promenade joyeuse, ponctuée de surprises et de points de vue.

Et, m’inscrivant dans les pas de Le Nôtre qui n’a jamais travaillé seul, surtout dans les expressions intimes de bosquets, j’ai eu l’idée d’inviter quelqu’un avec qui travailler. Le Nôtre avait associé ses compétences à celles de plusieurs artistes pour le bosquet du Théâtre d’Eau, notamment

Le Brun et Lepautre ; j’ai souhaité faire comme lui. Pour les fontaines, j’ai pensé à des artistes dans la veine de Tinguely ou Niki de Saint Phalle. Jean-Michel Othoniel était donc une évidence. En effet, quand j’ai visité son exposition à Beaubourg, j’ai vu combien les enfants, agités dans d’autres expositions du musée, semblaient fascinés devant son œuvre. Leur calme, leur admiration devant ses sculptures gaies et pétulantes m’ont convaincu. Avec ses facultés et sa grâce, il me semblait en parfait accord avec l’esprit du bosquet. Parti d’une référence au ballet pour réaliser ses trois sculptures fontaines, Jean-Michel Othoniel met de l’enfance dans ce jardin, comme il y en avait dans le bosquet initial et ce grâce à une inspiration faite pour un théâtre : le ballet.

D’une manière générale, en redessinant ce bosquet, j’ai souhaité faire renaître la féérie et la poésie inhérentes aux bosquets d’origine créés par Le Nôtre. En procédant par allusions, je cherche à mettre mes pas dans les siens tout en laissant de la place pour une création véritablement originale.

Sans aucun mimétisme mais pour que l’on puisse retrouver des repères donnant la dimension de l’espace écrit au sein du bosquet par le Nôtre, un jalonnage végétal aux moyens d’ifs d’Irlande (qui sans taille forment une colonne) marque la situation des jets des trois groupes d’Enfants Dieux et des dix-huit jets de la colonnade de ceinture de la salle. Ils seront plantés sur la base d’un plan recalé sur la réalité des traces archéologiques. C’est d’ailleurs avec cette même idée que les quatre jets verticaux des fontaines situés dans les deux bassins, marqués par les grandes perles de verre bleues, seront positionnés à l’emplacement des groupes d’« enfants jouant ».

En plus de ces marquages, je fais également référence à l’écriture du rythme ternaire qui marquait la création du bosquet du Théâtre d’Eau par Le Nôtre en réinsufflant du « trois » dans la façon de composer les choses. Notamment dans le choix du nombre de végétaux : 90 Quercus ilex, 60 Fagus sylvatica ‘Dawyck Gold’, 30 Aralia elata Cépée, 21 Taxus baccata 'Fastigiata Aurea', etc. et surtout me servant de l’ovale du bassin doré, inventant un nouvelle axialité ouest-est composée de trois formes issues du cercle. Enfin, j’ai essayé de mettre en place un jeu de troubles et d'anamorphismes dans certaines lectures. La promenade au sein du bosquet réserve ainsi quelques surprises visuelles.

En quoi propose-t-il un usage contemporain ?

Ce n’est en tout cas pas pour une raison conceptuelle. Je trouve que l’acte créatif qui a du sens c’est bien, mais aujourd’hui, on va chercher des raisons de sens trop loin. Mon seul but c’est de faire du jardin un endroit doux, une trêve. On a besoin d’éléments d’équilibre qui tempèrent les côtés angulaires, aigus, de la vie contemporaine. Le jardin est une terre de douceur, de rencontre paisible. Un endroit qui panse toutes les infirmités que l'on porte. C’est aussi un lieu incroyablement fédérateur et dans lequel on est tous égaux. Le bosquet du Théâtre d’Eau a toutes ces caractéristiques et surtout, je ne le conçois pas pour un homme, un monarque, mais pour tous : promeneur du dimanche, touriste, passionné d’histoire, sportif, rêveur, jardinier...

Le bosquet du Théâtre d’Eau sera ouvert en permanence, au contraire des autres bosquets, historiques et plus fragiles, qui n’ouvrent que pour les Grandes Eaux. Il constituera une halte sereine où les visiteurs de Versailles, seuls ou en famille, pourront se promener et s’asseoir. Pour que la promenade soit vivante à toutes les saisons, j’ai fait le choix d’implanter des végétaux principalement persistants. Leurs feuillages, en majorité sombres, permettront de faire ressortir les ifs, les saules dorés et les fontaines en perles de verre dorées de Jean-Michel Othoniel qui joueront à la gloire du roi soleil et qui devraient mettre de l’enfance.

Un bosquet disparu, au cœur du jardin de Versailles, le Théâtre d’Eau

Trois questions à Jean-Michel Othoniel

Quelle est la genèse des « Belles Danses », les sculptures-fontaines que vous avez imaginées pour le Bosquet du Théâtre d’Eau ?

À Versailles, la sculpture est placée à des endroits précis du jardin : statues de marbre ou groupes en bronze des fontaines, chaque élément raconte une histoire de la vie du Roi. Aussi m’est-il apparu essentiel de travailler en écho avec les règles définies par Le Nôtre mais d’une façon contemporaine.

La figure du Roi Louis XIV est le sujet du jardin tout entier, la représentation de son pouvoir, l’évocation de sa dimension divine. Mais ce Roi n’est pas seulement une abstraction, c’est un Roi incarné. Il est reconnaissable y compris à travers les allégories. Souvent, dans mon travail, je parle du corps, d’un corps absent, symboliquement évoqué. Ici le seul corps qui s’impose est celui du Roi ; mon impératif est de parler de Louis XIV de façon contemporaine pas de mes obsessions propres.

J’ai alors mené une recherche sur les textes historiques pour savoir comment le monarque se déplaçait dans son jardin. Dans la Manière de montrer les jardins de Versailles, le Roi décrit de façon extrêmement précise ses différents parcours et énonce toute cette règle du jeu (du je) qu’il avait mise en place à des fins politiques. Je me suis également intéressé aux parterres en broderies de Le Nôtre : ces arabesques de verdure étaient inspirées des ornements des habits du souverain.

Au cours de mes recherches, j’ai fait un parallèle entre ces parterres en broderie et la commande qu’avait passée Louis XIV d’une écriture qui lui permettrait de se souvenir des pas de danses de cour. Une calligraphie du mouvement fut alors créée pour lui. Cette invention est un événement majeur dans l’histoire de la danse : de ce système de notation des déplacements au sol est né le ballet classique. J’ai retrouvé l’édition originale du livre de Raoul-Auger Feuillet datant de 1701 à la bibliothèque de Boston. Chaque planche de cet ouvrage décrit le corps du Roi en mouvement. Le rapport formel entre l’écriture des danses et celle des jardins m’est apparu comme une évidente source d’inspiration. On y lit l’évocation d’une danse joyeuse et bondissante, une danse à trois temps, faite de circonvolutions et de ricochets. J’ai redessiné ces écritures pour mettre en scène le corps du Roi. Il m’a semblé naturel de poser mes sculptures sur l’eau, les bassins de Louis Benech étant l’évocation contemporaine de la scène de théâtre du Bosquet antique.

Pour mes sculptures-fontaines Les Belles danses, je me suis inspiré non seulement de l’écriture des mouvements, mais également de leur combinaison en chorégraphies. Que ce soit pour L’Entrée d’Apollon, le Rigaudon de la Paix ou La Bourrée d’Achille, on voit se déployer à la surface des miroirs d’eau, les ballets chorégraphiés. Chaque mouvement se métamorphose en arabesque de perles dorées : le Roi danse sur l’eau.

Cette intervention s’inscrit dans la lignée de plusieurs projets que vous avez réalisés dans différents jardins. Quelle est la spécificité d’une création dans les jardins de Versailles ?

J’ai toujours aimé installer mes œuvres dans les jardins. Pour moi une œuvre n’est pas liée à une époque, elle existe à travers les siècles, elle est atemporelle. Le jardin est, par excellence, un lieu d’histoires, de rencontre. L’intimité de mes œuvres avec les jardins est aussi liée au matériau que j’utilise. Le verre retrouve ici sa condition minérale. Cet environnement lui redonne une violence sans lui enlever de sa beauté. Que ce soit dans les Jardins de l’Alhambra à Grenade ou dans ceux de la Fondation Guggenheim à Venise, j’ai pu jouer avec la nature et expérimenter cette force qu’elle redonne au matériau. À Versailles, ma réponse se devait d’être codifiée comme celle du jardin dans lequel elle s’inscrit. Je dialogue avec Le Nôtre, avec Le Brun sans être en fracture avec l’histoire, j’essaie plutôt de m’inscrire dans une continuité historique. La sculpture contemporaine peut permettre d’entrer dans l’histoire des jardins d’une façon différente. À Versailles, on trouve l’idée d’un art total, d’un dialogue entre les arts, c’est une sorte de grande utopie qui s’est construite grâce à la collaboration des plus grands architectes et des plus grands artistes. Cette notion de transversalité est très présente aujourd’hui entre les divers champs de la création.

Au XVIIe siècle, c’est cette même idée qui a donné naissance à la Villa Médicis. J’ai aussi tenté d’évoquer les différentes vies de Versailles à travers les formes de mes sculptures. Versailles, ce n’est pas seulement le XVIIe siècle, c’est aussi un XVIIIe siècle baroque dans ses formes. La relation au temps, à l’histoire, à la contemplation est liée à la nature même du bosquet. Ici notre rapport à la nature est hors du temps, la promenade devient bucolique, on prend plaisir à goûter les couleurs, les formes des œuvres, les odeurs. Le visiteur est invité à s’arrêter, à jouir du spectacle de la danse sur l’eau, à entrer dans un moment hors du temps. Cette vision presque classique de la sculpture en son jardin poétise et réenchante le monde.

Comment s’est organisé le travail pour cette sculpture d’une telle envergure ?

Une œuvre comme celle-ci se développe comme un projet d’architecture. C’est une dimension et un processus qui m’intéressent de plus en plus. Il y a également dans ce projet un aspect scientifique qui me passionne : dans un lieu comme Versailles, on est amené à travailler avec des architectes, des fontainiers, des historiens de l’art. L’organisation du travail et son calendrier sont très spécifiques. Il faut anticiper sur la pérennité des matériaux utilisés par la réalisation d’une œuvre appelée à traverser les années, voire les siècles. Et ce, tout en utilisant des matières qui véhiculent une image de fragilité, de délicatesse. C’est aussi la poésie de ce projet : marier la monumentalité et la fragilité. Bien que de grande envergure, ces sculptures trouvent une certaine discrétion, jouant sur la dissimulation des fontaines par les jets d’eau, ce qui permet d’installer mes œuvres contemporaines avec humilité.

Ce projet m’a offert pour la première fois la possibilité de créer des fontaines, de travailler sur l’idée d’une sculpture qui évoque le mouvement par sa construction, tout en générant également le mouvement à travers le flux de l’eau. C’est aussi la première fois que je travaille dans un jardin aussi prestigieux, à une telle échelle. Il m’a été offert un atelier à Versailles, je vais m’y installer pendant un an afin d’assembler les nombreux éléments qui constituent ces œuvres. L’histoire, dans un tel projet, est aussi celle des techniques, des savoir-faire et de leur transmission. Les fontainiers de Versailles ont toujours veillé à se transmettre les informations techniques sur les jeux d’eau et les fontaines, sans que jamais il y ait eu de rupture. Avec ce projet, j’ai le sentiment d’entrer dans une généalogie. J’aime travailler avec ces savoir-faire transmis à travers les siècles. Le corps apparaît comme une mémoire de l’histoire. Le geste est un patrimoine. Dans un tel projet, le patrimoine n’est pas seulement un patrimoine historique mais aussi humain. Ici j’affirme ma passion pour l’histoire ce qui devient au fil des projets l’une de mes singularités.

Un bosquet disparu, au cœur du jardin de Versailles, le Théâtre d’Eau

HORTENSE SOICHET "ESPACES PARTAGÉS" JUSQU'AU 8 DECEMBRE A LA CITE CHAILLOT...

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HORTENSE SOICHET "ESPACES PARTAGÉS" JUSQU'AU 8 DECEMBRE A LA CITE CHAILLOT...

HORTENSE SOICHET "ESPACES PARTAGÉS" JUSQU'AU 8 DECEMBRE A LA CITE CHAILLOT...

Dans le cadre du mois de la photographie, la Cité de l’architecture accueillera une exposition consacrée aux photographies d’Hortense Soichet, « Espaces partagés ».

«Hortense Soichet emprunte aux sciences humaines ses méthodologies, en procédant sur le mode de l’enquête, en recueillant des témoignages et en se rendant dans des quartiers de logements sociaux ; elle s’appuie d’abord sur une approche photographique pour sonder, à la manière de l’ethnologue ou du sociologue, un Habiter qui se donne à voir autant qu’il interroge. (...). L’artiste a choisi de dépeindre la vie de ces quartiers en les figurant en «négatif», c’est-à-dire en ignorant les espaces commu- nautaires, publics ou partagés, en excluant les habitants de toute photographie pour se focaliser sur ce qui demeure enfoui, infime et intime. » - Julien Verhaeghe

Hortense Soichet est née en 1982 à Toulouse. Vit et travaille à Paris. Elle est diplômée en 2010 d'un doctorat théorique en Esthétique, Sciences et technologie des Arts, de l'Université Paris 8 sous la direction de François Soulages.Elle choisit de s’intéresser à l’habitat, plus précisément à la relation que les occupants entretiennent avec leur lieu de vie. Pour cela elle procède à des relevés visuels et sonores, par photographie des espaces et sauvegarde des récits que les habitants livrent sur leur domicile. Ces enregistrements constituent la part visible d'un travail se développant bien en amont de la prise de vue. [...]

C'est en effet tout un protocole que sous-tend sa démarche. Un délai qui lui permet d'entrevoir des aspects du territoire tout en laissant aux habitants le temps de connaître le projet, parfois même de susciter une attente. Ainsi s'intéresse t-elle tout autant à des zones périurbaines ou rurales (le sud de la Haute-Garonne) qu'à des quartiers en voie de réhabilitation (les Fenassiers à Colomiers, la Noue à Montreuil), l'échelle d'étude variant de quelques rues à plusieurs kilomètres suivant la cohérence du territoire. [...]

Les territoires, auxquels elle s'intéresse, bien que très différents on en commun d'être l'objet de bouleversements: urbanisation, réhabilitation, démolition, reconstruction. C'est finalement une mémoire de l'habitat au début du XXIe siècle que préserve l'artiste à travers son travail. Texte de Julie Martin, Plateforme d’Art de Muret, 2012.

Hortense Soichet, Les Fenassiers, Colomiers, 2011 © Hortense Soichet

Hortense Soichet, Les Fenassiers, Colomiers, 2011 © Hortense Soichet

Autour de l’exposition d'Hortense Soichet

Jeudi ı3 novembre 2014 à ı9h

Visite commentée de l'exposition Espaces partagés par la photographe. Rue haute | Durée : 1h / Visite gratuite sans réservation

Jeudi 11 décembre 2014 à ı8h30

Conversation autour... du livre Ensembles. Habiter un logement social en France, éditions Créaphis, 2014, en présence d'Hortense Soichet et de Jean-Michel Léger, sociologue de l’habitat (sous réserve).

Bibliothèque | Accès libre dans la limite des places dispo- nibles. Programme et inscription sur citechaillot.fr

Informations pratiques

Cité de l’architecture & du patrimoine 1 place du Trocadéro Paris 16e

Ouvert de 11h à 19h, le jeudi jusqu'à 21h Fermeture le mardi

La Noue - Le Clos français, Montreuil, 2012 © Hortense Soichet

La Noue - Le Clos français, Montreuil, 2012 © Hortense Soichet

Pensée du Jour

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Pensée du Jour

Pensée du Jour

"Le coeur, le coeur profond n'est jamais un système : c'est lui qui fait le prix d'être homme et voit les choses."

Maurice Clavel 1920 - 1979

UN CHANTIER D’ENVERGURE POUR LE PARC SOLAIRE DE LA BA 136

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UN CHANTIER D’ENVERGURE POUR LE PARC SOLAIRE DE LA BA 136

UN CHANTIER D’ENVERGURE POUR LE PARC SOLAIRE DE LA BA 136

Initié en 2009 par la Communauté de communes Vals de Moselle et de l’Esch, le projet de construire une centrale photovoltaïque à Toul-Rosières est parti de la volonté d’élus locaux de reconvertir les terrains de l’ancienne base aérienne 136, désaffectée depuis 2004.

La centrale photovoltaïque, baptisée « Parc solaire de la BA 136 », d’une puissance de 115 MWc a été conçue, développée et réalisée par EDF Energies Nouvelles qui en assure l’exploitation et la maintenance. Elle a été mise en service en novembre 2012.

UN CHANTIER D’ENVERGURE POUR LE PARC SOLAIRE DE LA BA 136

Une reconversion chargée d’histoire

Créée en 1944, le terrain d’aviation militaire qui deviendra par la suite la base aérienne 136 de Toul-Rosières est un élément marquant du paysage et de l’histoire lorrains.

Lieu de stationnement des forces américaines de l’OTAN et de l’armée de l’air française, la base joue un rôle important pendant la seconde guerre mondiale, pendant la guerre froide (les aviateurs américains se retirent de la base en 1967) et jusqu’à sa dissolution en 2004.

Empreint de cette histoire, le site de Toul-Rosières est ainsi constitué d’une grande variété de terrain : bitume (pistes de décollage et d’atterrissage, routes), prairies, zones boisées, zones de constructions (tour de contrôle, bâtiments de stockage de munitions, abris avions) et zones de vie (école, logements, voie ferrée).

La réhabilitation de ces terrains dans le cadre d’un projet de reconversion au travers de la production d’énergie renouvelable a constitué un réel défi d’organisation, mobilisant un grand nombre d’entreprises.

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Innovation technique et technologique

Panneaux : technologie à « couches minces »

Les panneaux solaires photovoltaïques sont fabriqués par la société First Solar.

Ils sont conçus sur la base d’une technologie de nouvelle génération, dite à couches minces, alternative aux modules traditionnels fabriqués à base de silicium.

Ils sont particulièrement adaptés aux conditions d’ensoleillement diffus mesurés dans la région.

Surélévation des panneaux

Afin de maintenir l’activité pastorale (élevage de moutons) existante sur le site, les fondations de deux tranches de panneaux solaires ont été surélevées.

Les moutons peuvent paître sans danger autour et sous les panneaux en fonctionnement et contribuent ainsi en outre à l’entretien des espaces verts du site.

Fondations : procédé à vis

Technologie innovante, ce procédé à vis permet d’ancrer les fondations plus profondément et d’assurer la stabilité de l’ouvrage sans excavation, fossé ou bétonnage.

Bien qu’introduite à une profondeur plus importante qu’une fondation classique, le diamètre limité de la vis permet de préserver les sols sans compromettre la qualité et la sécurité de l’ouvrage.

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Un chantier d’envergure : dépollution

Dès l’obtention des permis de construire, le chantier a débuté par des travaux de préparation du site et de dépollution.

Plus de 1 000 sondages, effectués sur site pour le diagnostic de l’état des sols, ont permis d’établir le plan de dépollution de la base.

280 bâtiments déconstruits, 170 bâtiments désamiantés. 8 000 tonnes de terres polluées évacuées vers un centre de traitement agréé. Enlèvement des réseaux enterrés et des anciennes routes goudronnées.

Un chantier d’envergure : construction

La construction, à proprement parler, de la centrale photovoltaïque a été effectuée en moins de 12 mois. Jusqu’à 700 personnes ont été présentes sur le site pendant la période de construction, la moitié d’entre elles ont été recrutées localement.

Pour tenir les délais, les travaux se sont déroulés simultanément : des panneaux sont posés sur une tranche tandis que les structures sortent de terre sur une autre.

Pose des structures et fixation d’1,5 millions de panneaux photovoltaïques.

Raccordement électrique des panneaux aux onduleurs puis de la centrale au réseau électrique. Tous les équipements sont ensuite testés avant que la centrale entre en service.

Performance environnementale

Ce projet a été conçu de façon à intégrer au mieux les enjeux environnementaux du site, en particulier ceux liés à la faune, à la flore et à l’intégration paysagère de la centrale.

Certains secteurs ont été exclus pour préserver les zones environnementales sensibles et les habitats naturels (zones humides, plantes protégées, prairies).

Des ilots boisés ont été conservés à l’intérieur et entre les tranches de la centrale afin de créer des corridors biologiques pour la faune sauvage.

Des gîtes et nichoirs spécifiques ont été installés pour reloger les chauves-souris et les oiseaux cavernicoles installés dans les bâtiments désaffectés.

Des plantes mellifères ont été semées pour favoriser les abeilles.

Un boisement paysager au nord-est et des haies sur le pourtour du site assurent la bonne intégration paysagère de la centrale.

UN CHANTIER D’ENVERGURE POUR LE PARC SOLAIRE DE LA BA 136
UN CHANTIER D’ENVERGURE POUR LE PARC SOLAIRE DE LA BA 136

La zone d’accueil du public : maison de l’énergie solaire photovoltaïque et conservatoire de la base aérienne 136

Afin de préserver l’histoire du site et de créer une nouvelle activité économique fondée sur le tourisme industriel, EDF EN France et les élus locaux ont lancé la construction d’une zone d’accueil du public. Celle-ci comprendra une Maison de l’énergie solaire photovoltaïque et un Conservatoire de la base aérienne 136. Son inauguration est prévue fin 2014.

Le cabinet Cartignies-Canonica, lauréat du concours d’architecture, a conçu les plans de la future Maison de l’énergie sous la forme d’une sphère aux formes arrondies, rappelant celles du soleil couchant, et s’intégrant harmonieusement dans le paysage.

Imaginée pour l’accueil du public, elle sera dotée d’un espace d’exposition dédié à l’énergie photovoltaïque, d’une salle de projection et offrira à son sommet une vue dégagée sur la centrale. Le cabinet d’architectes a également imaginé la réhabilitation de trois anciennes hangarettes (abris pour avion de chasse) afin d’y exposer d’anciens avions ayant stationné sur cette base aérienne et d’en retracer l’histoire à travers des documents d’époque.

L’ensemble des espaces d’exposition a été confié à la scénographe muséographe Nathalia Moutinho.

L’installation du F-100 Super Sabre

Les démontage, transport et installation des avions confiés par l’armée de l’air pour l’exposition constitue une véritable prouesse technique. Cette tâche a été confiée à la société Jetstream Aéro, spécialiste de la reconstruction, de la restauration et de la remise en vol d’aéronefs anciens.

> Le projet architectural

La structure originale de la Maison de l’énergie solaire s’inscrit dans une démarche de développement durable. Fruit du bureau d’études Anglade Structures, elle sera composée de caissons de bois empilés. Un bardage en plaques d’acier Corten assurera son étanchéité et lui conférera une forte identité visuelle. Le bâtiment respectera la règlementation thermique BBC.

La fiche d’identité de la sphère :

Dimensions : Bâtiment de 13 mètres de haut ; sphère tronquée à sa base de 18 mètres de diamètre.

Surfaces : Salle de projection de 50 places au sous-sol : 48 m2

Salle d’accueil de d’exposition principale au rez-de-chaussée : 115 m2

Mezzanine d’exposition : 37 m2

Belvédère à 8 mètres au-dessus du sol : 49 m2

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> L’identité du site et la scénographie des lieux

L’enjeu de l’identité du lieu était d’allier le passé aéronautique et militaire du lieu et son avenir de site de production d’électricité verte couplé à un nouveau lieu d’accueil du public.

Le logo :

Le sigle BA 136 s’ajuste dans un cercle qui rappelle le tracé d’un élément des marguerites (lieux de stationnement des avions). La signalétique est conçue en déclinaison du logo avec des panneaux directionnels soignés, traités en Corten

Le parcours de visite :

Imaginées autour de trois thèmes distincts : l’électricité d’origine solaire photovoltaique, l’environnement du site et le conservatoire de la base aérienne, les différentes expositions constitueront un parcours didactique partant de la maison de l’énergie solaire dont la sphère offre un point de vue sur les panneaux, se poursuivant à travers des espaces extérieurs bordés de panneaux pédagogiqueset les trois hangarettes qui accueilleront deux anciens avions de chasse ayant stationné sur la base, un turboréacteur et des informations historiques.

> L’ouverture au public et la gestion des lieux

La zone d’accueil du public, incluant la Maison de l’énergie solaire et le Conservatoire de la base aérienne 136 seront confiés dans le cadre d’une convention de prêt à la Communauté de communes du Bassin de Pont-à-Mousson, qui aura en charge la gestion des lieux et l’accueil du public..Elle en fixera les jours et heures d’ouverture. L’entrée sera gratuite.

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Chiffres clés

 

 

115 MWc

Le parc solaire de la BA 136 a une puissance installée de 115 mégawatts-crêtes.

 

 

55 000 habitants

La production de la centrale est équivalente à la consommation électrique de plus de 55 000 habitants (chauffage inclus).

 

 

20 ans

La durée d’exploitation initiale de la centrale.

 

 

1,5 millions

Le nombre de panneaux solaires photovoltaïques installés sur la centrale.

 

 

120 hectares

Les panneaux couvrent une superficie d’environ 120 hectares. Les terrains occupés par la centrale représentent quant à eux une superficie totale de 367 hectares sur les 520 hectares de la base.

 

 

8 000 tonnes

La réhabilitation des terrains est passée par l’évacuation de 8 000 tonnes de terre polluée, ainsi que par la déconstruction de 280 bâtiments, dont 170 préalablement désamiantés.

 

 

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CONSTRUCTION DU PLUS GRAND PARC PHOTOVOLTAÏQUE D’EUROPE SUR CESTAS : 300 MW

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CONSTRUCTION DU PLUS GRAND PARC PHOTOVOLTAÏQUE D’EUROPE SUR CESTAS : 300 MW

CONSTRUCTION DU PLUS GRAND PARC PHOTOVOLTAÏQUE D’EUROPE SUR CESTAS : 300 MW

Neoen, l’un des principaux acteurs français des énergies renouvelables producteur d'énergie indépendant, créé en 2008, vient d'annoncer la finalisation du développement du plus grand parc photovoltaïque d’Europe, la levée de son financement, et le lancement de sa construction. Ce parc, constitué de plusieurs centrales représentant une puissance globale de 300 MW, a été développé par Neoen. Il se situera sur la commune de Cestas, près de Bordeaux. Neoen détiendra 120 MW en cumulé, aux côtés de 8 investisseurs de renom.

La construction de chacune des centrales sera confiée à un consortium Eiffage-Clemessy / Schneider Electric / Krinner, qui en assurera également l’opération et la maintenance. L’investissement global est supérieur à 360 millions d’euros.

Ce parc sera directement raccordé au réseau à très haute tension, et entrera en service en octobre 2015.

Il produira chaque année plus de 350 gigawatt-heures, ce qui correspond à la consommation électrique de l’ensemble de la population de Bordeaux.

Xavier Barbaro, président de Neoen, déclare : « Nous sommes fiers d’avoir mené à terme le développement de ce projet exceptionnel, et d’écrire ainsi une nouvelle page de l’histoire des énergies renouvelables en France. Ces centrales formeront le plus grand parc photovoltaïque d’Europe, et seront également parmi les plus compétitives, montrant ainsi la capacité du solaire photovoltaïque à jouer un rôle de premier plan dans le mix énergétique français et européen. Nous sommes également particulièrement heureux qu’un consortium français assure la construction de ce parc. Cela montre la réalité de la filière française d’excellence, que Neoen contribue à animer. »

UN PARTENARIAT POUR LA REALISATION DE PARCS SOLAIRES PHOTOVOLTAIQUES D’UNE PUISSANCE TOTALE DE 34 MW EN FRANCE

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UN PARTENARIAT POUR LA REALISATION DE PARCS SOLAIRES PHOTOVOLTAIQUES D’UNE PUISSANCE TOTALE DE 34 MW EN FRANCE

UN PARTENARIAT POUR LA REALISATION DE PARCS SOLAIRES PHOTOVOLTAIQUES D’UNE PUISSANCE TOTALE DE 34 MW EN FRANCE

GREEN CITY ENERGY et ARKOLIA ENERGIES partenaire pour la constrcution de 34 MW.

GREEN CITY ENERGY et ARKOLIA ENERGIES se sont associés en vue de la construction d’un ensemble de 8 centrales solaires au sol d’une puissance totale de 34 MW en France entre 2014 et 2015, totalisant un investissement de 38 M€. La coopération engagée autour du projet s’articulera autour de la construction et de l’exploitation des 8 sites à venir principalement dans le sud de la France. La combinaison des compétences de GREEN CITY ENERGY et d’ARKOLIA ENERGIES apportera une expertise et un savoir-faire sur toutes les phases du projet : du développement à la construction, en passant par l’exploitation et la prise en compte environnementale des zones d’implantation jusqu’au recyclage des modules en fin de vie.

Acteurs reconnus dans la promotion et le développement de projets d’énergies renouvelables en France et en Allemagne les deux compagnies s’uniront à travers une co-entreprise nommée Arkolia Solar Park regroupant l’ensemble des actifs.

Le projet s’inscrit au cœur des objectifs fixés par la France qui est de porter à 23% la consommation d’énergie à partir d’énergies renouvelables d’ici 2020. Bénéficiant d’un ensoleillement maximal et d’une intégration environnementale aboutie, l’accent est mis sur la fourniture locale d’une énergie décarbonée.

En marge du projet, il est également question de retombées économiques directes pour les communes et les communautés de communes. En effet, répartis sur différents sites des régions PACA, Languedoc Roussillon et Auvergne, l’emprise au sol est concentrée sur des terres inexploitables, principalement des anciennes décharges. Ce sont ainsi plusieurs centaines d’hectares qui contribueront à dynamiser les bassins économiques locaux.

Une fois mise en service, c’est 50 818 MWh qui seront produits chaque année, soit la consommation moyenne de 7 515 foyers par an. Ce projet d’envergure bénéficiera d’un tarif de rachat compris entre 7.55 cts et 10.51 cts par kWh sur 20 ans à compter des dates de raccordements fixées entre octobre 2014 et mars 2015.

Laurent Ruel, Directeur du Développement de GREEN CITY ENERGY France salue « un partenariat gagnant-gagnant, sur base d’un financement en partie participatif et citoyen, qui permettra de poursuivre les efforts engagés par la France en matière de production d’énergie renouvelable et de renforcer la position de GREEN CITY ENERGY sur le territoire Français».

Jean-Sébastien Bessière, Directeur associé d’ARKOLIA ENERGIES se réjouit « Cette association illustre, une fois de plus, la capacité de notre entreprise à développer des projets solaires produisant une électricité compétitive en France. Nous sommes très heureux de ce partenariat ouvrant d’importantes perspectives sur l’avenir».

GREEN CITY ENERGYdéveloppe, exploite et finance par le biais de fonds participatifs citoyens des installations produisant de l’électricité 100 % renouvelable. La société bénéficie de plus de 20 ans d’expérience dans la gestion de centrales photovoltaïques, éoliennes, biomasse et hydroélectriques. Fort de 90 salariés, GREEN CITYENERGY a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de 42.8 M€.Elle gère à ce jour l’exploitation de 103 MWc et a créé plus de 23 fonds de financement participatifs représentant plus de 218 M€ d’investissement. Pour plus d’informations: www.greencity-energy.fr

ARKOLIA ENERGIES fondée en 2009, met en œuvre des offres clé en main en assurant la conception, le développement, l’ingénierie financière et l’exploitation de projets solaires, biomasse et éolien. La société dispose d’implantations en France et en Afrique et compte 35 collaborateurs pour un chiffre d’affairesde 35 M€. Elle a construit à ce jour 88 MWc et a levé plus de 110 M€ en financement de projets.

A 3 450 m, le refuge de l’Aigle s’équipe en panneaux photovoltaïques bi-verre

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A 3 450 m, le refuge de l’Aigle s’équipe en panneaux photovoltaïques bi-verre
A 3 450 m, le refuge de l’Aigle s’équipe en panneaux photovoltaïques bi-verre

Construit en 1910 sur le rocher de l’Aigle, en plein cœur du Parc National des Écrins, le Refuge de l’Aigle situé à 3450 m d’altitude, a connu en 2014 un confortement et une extension nécessaire pour la réouverture du site, fermé depuis 2012, fragilisé par les années et les conditions météorologiques rigoureuses.

La légende du refuge commence en 1910, date du début de la construction par le Club Alpin, prémisse d’une aventure humaine avec ses caravanes de guides et de bénévoles, transportant vers le sommets, à dos d’hommes et de mules, les éléments de la charpente et de la structure bois du refuge, taillés et préfabriqués par l’atelier parisien Ledeuil.

Il fallut 142 jours pour monter le bâtiment de 28m2, comportant une pièce unique avec 2 niveaux de dortoirs en lits de paille pour 18 personnes. Pour résister à l’assault des vents, les éléments en bois furent assemblés avec des pièces métalliques, des pieux arrimant le refuge à la roche furent consolidés par des ferrures, et plus tard renforcés par des câbles.

Depuis sa mise en service en 1911, des générations entières d’alpinistes se sont succédés dans ce refuge, laissant leurs traces de crampons dans le plancher et patinant les piliers soutenant la charpente.

L’incontestable supplément d’âme du refuge de l’Aigle tient à la magie du lieu et à l’esprit de sa configuration « à l’ancienne », organisée autour d’une pièce unique.

Subissant au fil des années les outrages du temps, la frêle cabane était devenue vulnérable, notamment face au risque d'incendie. Confronté à cette situation, le Maire de La Grave, fut contraint de prendre un arrêté de fermeture, le 23 Octobre 2012.

Dans le cadre de ce projet, SOLARAVIS, client de CENTROSOLAR France, a été choisi pour réaliser l’installation photovoltaïque du refuge afin de produire l’intégralité de sa consommation électrique.

CENTROSOLAR France, leader de solutions photovoltaïques, a été choisi par l’équipe de maîtrise d’œuvre pour équiper la toiture du refuge de l’Aigle en panneaux photovoltaïques bi-verre. Cette installation, réalisée à 3 450m d’altitude, est un véritable défi pour toute l’équipe formée sur ce projet qui a dû s’adapter aux conditions du site et de son environnement. Zoom sur ce chantier hors du commun.

UNE INSTALLATION PERFORMANTE, RÉSISTANT AUX CONDITIONS RIGOUREUSES DE LA HAUTE MONTAGNE

Afin de répondre aux besoins énergétiques du refuge tout en apportant une fiabilité à toute épreuve, ce sont 14 modules bi-verre qui ont été intégrés à cette installation orientée Sud-Est, soit une puissance de 3,3 kWc. Avec le choix des modules bi-verre, la toiture du refuge peut s’assurer une résistance hors pair aux UV, à la neige et au froid rigoureux.

UN DÉFI AMBITIEUX À RELEVER

L’objectif pour un tel site est de bénéficier d’une autonomie énergétique totale

en termes d’éclairage, d’alimentation des appareils électroménagers (chaîne du froid, préparation), de pompage et traitement de l’eau mais aussi d’équipement radio. Cet objectif a du être rempli dans des conditions particulièrement complexes du fait de l’altitude et de son accès difficile ; l’accès se faisant uniquement à pied (1800m de dénivelé).

Ce chantier a du prendre en compte une condition supplémentaire : le respect du site et son environnement : « Il était important de conserver l’âme de ce refuge mythique, situé dans un cadre exceptionnel tout en faisant accéder à la modernité et à un confort amélioré, notamment pour le gardien » explique Jacques Félix-Faure, architecte du projet.

Pour répondre à un tel défi, une équipe composée d’architectes (Atelier 17c architectes), d’un bureau d’étude fluide (Axenne) et de l’entreprise Solaravis pour la conception et la pose de l’installation photovoltaïque a travaillé pendant 5 mois afin de permettre la réouverture au public le 9 août dernier.

A 3 450 m, le refuge de l’Aigle s’équipe en panneaux photovoltaïques bi-verre

Jacques Félix-Faure, Atelier 17C architectes :

Quelle est l’origine du projet et comment s’est-il concrétisé ?

Ce projet, qui a mis près de dix ans à se concrétiser, est né d’un constat : après 100 ans d’existence le refuge était fragilisé. Plus qu’une rénovation, il fallait penser à une recontruction.

Le challenge tout d’abord a été de trouver un accord sur un projet qui permette d’agrandir le site pour porter la capacité d’accueil à 30 personnes au lieu de 17, et d’apporter plus de confort tout en respectant l’âme et la vocation de ce lieu. La solution qui s’est imposée a été d’intégrer l’ancienne structure du refuge dans la nouvelle. Puis il a fallu trouver des solutions aux multiples challenges techniques qui se posaient.

Ce projet a nécessité une collaboration étroite et une implication de tous. : Au-delà du projet architectural je retiens que ce fut une grande aventure humaine.

Pourquoi avoir opté pour une solution photovoltaïque pour un tel projet ?

La partie photovoltaïque est un élément fondamental du projet. Il s’agissait de produire l’intégralité de l’électricité pour la consommation du refuge.

Pour cela, nous avons dressé un état des consommations : les pompes du circuit chauffage solaire et ECS, le compresseur pour la pression de l’eau sanitaire, le filtre UV pour l’eau, la pompe pour relever l’eau depuis le fondoir, l’éclairage et les prises électriques pour les appareils ménager du refuge et les recharges des appareils sur batterie... Nous avions besoin d’une production énergétique importante au quotidien.

Quelles étaient les contraintes à intégrer ?

Nous ne pouvons pas nous permettre des opérations de maintenance, ce chantier devait donc prendre les panneaux les plus robustes du marché (1T/m2 sur la toiture) , tout en ayant des rendements exemplaires. La résistance aux UV et à la neige étaient nos préoccupations majeures.

Il nous fallait également trouver un système de fixation qui nous permette d’enlever les structures secondaires (250 km/h de vent). Nous avons donc mis au point une structure et des accroches spécialement dédiées pour ce projet.

Comment se sont orientés vos choix pour l’installateur et les panneaux photovoltaïques ?

Solaravis a répondu à un appel d’offre, il a été jugé de par son expérience et son offre comme celui le mieux placé pour réaliser ce chantier. Il avait travaillé sur le refuge du Gouter et avait donc une expérience de chantier en haute altitude. Ses propositions et son attitude constructive tout au long du chantier ont beaucoup compté dans la bonne réalisation de celui-ci.

Concernant les panneaux, le module bi verre de CENTROSOLAR France s’est imposé car nous avions besoin de ses performances : robustesse et fiabilité dans le temps à poids quasiment égal....

Le système, mis au point avec Solaravis et Hervé Vielle, bureau d’étude structure est d’une qualité optimum puisque tous les fils de raccordement sont invisibles et passent dans la structure. De plus, il n’y a pas de structure secondaire et les fixations sur les plots étanches à haute résistance sont directement posées sur les tuiles aluminium de la couverture.

Les premiers résultats de ce projet sont très encourageants. Après une demi-saison les batteries sont à 100% et nous sommes désormais rassurés sur les consommations. Nous devons néanmoins rester prudents et attendre un premier hiver pour conclure positivement !

©Solaravis

©Solaravis

©refuge de l’Aigle

©refuge de l’Aigle

Jean- Philippe Lansard, gérant de SOLARAVIS :

Quels ont été les challenges de ce projet ?

Le principal challenge a été de concevoir une toiture solaire capable de résister aux conditions extrêmes de la haute montagne, à partir de modules photovoltaïques standards.

Nous avons travaillé en étroite collaboration avec les architectes et le bureau d’étude structure, en nous appuyant sur les compétences techniques d’uneentreprisespécialiséedanslaconception de structures inox pour capteurs solaires.

Avez-vous mis en place une organisation spécifique ?

Comme pour tous les autres chantiers que nous menons en altitude, nous avons porté une attention particulière à la préparation et notamment à l’étude technique.

Nous avons contrôlé chaque pièce avant expédition et héliportage sur le site et nous avons effectué un montage à blanc dans notre atelier.

Pour la pose, l’équipe habituelle, déjà rompue au travail en hauteur, a été renforcée par un spécialiste du travail sur corde.

Pourquoi le module bi-verre de CENTROSOLAR France s’ est-il imposé comme la solution ?

Le choix du module était clé pour nous.

Il nous fallait un module bi-verre qui soit capable de supporter les charges de neige et de vent imposées par le cahier des charges (1 tonne/m2 - 250km/h de vent).

Les caractéristiques du module bi-verre de Centrosolar étaient conformes aux valeurs imposées. Par ailleurs, ce module est un produit standard, suivi par le fabricant, et qui bénéficie d’un bon rapport qualité/prix.

Quelles sont vos premières impressions sur l’installation ? La production, le rendu ?

La toiture solaire couvre la totalité du pan Sud-Est du refuge.

La structure ne retient pas la neige. Celle-ci glisse sur les modules. Ils sont ainsi dégagés rapidement de peuvent produire dès les premiers rayons du soleil.

En termes de production, les résultats sont à la hauteur de nos attentes. Le refuge est alimenté et nous avons même pu mettre en place un système ingénieux qui nous permet de délester le surplus d’énergie produite par les modules dans des ventilo-convecteurs. Un apport de chauffage complémentaire au solaire thermique qui permet de garder le refuge hors gel

©refuge de l’Aigle

©refuge de l’Aigle

©Solaravis

©Solaravis


TOUTE UNE HISTOIRE... LA FÊTE DES LUMIÈRES A LYON...

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TOUTE UNE HISTOIRE... LA FÊTE DES LUMIÈRES A LYON...
TOUTE UNE HISTOIRE... LA FÊTE DES LUMIÈRES A LYON...

La Fête des Lumières fait aujourd’hui partie intégrante de la tradition lyonnaise et constitue un des marqueurs de son identité. Si Lyon fut des siècles durant une ville de commerce, une ville de foires, une ville de la soie, Lyon fut aussi, par tradition, une ville festive, porteuse d’événements populaires, qui ont scandé sa vie et celle de ses habitants. Dans les années qui suivirent les révoltes de 1831, 1834 et 1848, la cité connait une période de troubles, marquée par les conflits sociaux, par des inondations récurrentes, mais aussi par la transformation de la ville avec le rattachement des communes limitrophes de Vaise, de la Guillotière et de la Croix-Rousse. À cette période, Lyon a perdu son autonomie, le pouvoir étant alors concentré dans les mains du Préfet. C’est en ces temps difficiles que, le 8 septembre 1852, on décide d’installer sur le clocher de Fourvière une statue dorée de Marie, mais les inondations obligent à annuler cette journée. L’évènement est reporté au 8 décembre, journée mariale célébrant l’Immaculée Conception. Toute une série de manifestations religieuses est prévue, et le soir, les Lyonnais illuminent leurs fenêtres avec des bougies placées dans des verres de couleur. Le mauvais temps gâche les cérémonies officielles mais, les éléments s’étant calmés, les Lyonnais décident alors, de plus en plus nombreux, d’illuminer leur demeure. Ce ne sont plus deux ou trois rues mais des quartiers entiers qui s’illuminent, faisant chacun écho au précédent. Il suffit de très peu de temps pour que toute la ville s’embrase de petites lumières. Les Lyonnais descendent dans les rues, chantent des cantiques et crient “Vive Marie !”. Une véritable ferveur est née, spontanée, authentique et gratuite. L’archevêque, prévenu de la situation, se précipite à sa fenêtre et ne peut que constater et s’enthousiasmer devant la beauté de la ville.

La Fête des Lumières est née, signe d’une communion populaire où le peuple de Lyon se retrouve dans un esprit de solidarité. C’est là l’esprit de la Fête, l’esprit des lumignons déposés aux fenêtres.

Années après années, la composante religieuse et officielle de la Fête du 8 décembre se double donc d’une composante festive et populaire, pour devenir aujourd’hui, avec la Fête des Lumières, ce moment fort dans l’esprit des Lyonnais, où tous se rassemblent pour exprimer leur joie d’être ensemble et d’admirer leur cité. »

TOUTE UNE HISTOIRE... LA FÊTE DES LUMIÈRES A LYON...

UN ÉLÉMENT EMBLÉMATIQUE DU PATRIMOINE LYONNAIS

La Fête des Lumières est un événement incomparable, car à la différence d’autres manifestations d’envergure en France et à l’étranger, elle est indissociablement liée à son territoire et à l’histoire de la Ville de Lyon. Cet ancrage historique unique au monde s’exprime notamment le soir du 8 décembre, où chacun a la possibilité d’illuminer ses fenêtres ou son balcon, avec des lumignons. Les déambulations dans la ville pendant les 4 jours de la

Fête des Lumières permettent aussi de redécouvrir le patrimoine bâti lyonnais. En effet, de nombreux monuments historiques bénéficient chaque année d’une mise en lumière exceptionnelle révélant l’esthétique de leurs façades et leur architecture.

Ce patrimoine vivant se transmet de génération en génération. Les Lyonnais voient dans la Fête des Lumières un rendez-vous annuel incontournable dont ils sont partie prenante. Les associations, les entreprises, les institutions culturelles,

les hôpitaux, les écoles, les universités, etc. sont en effet chaque année nombreux à se mobiliser pour proposer, accueillir ou soutenir des créations qui contribuent à animer l’ensemble des quartiers de la ville.

TOUTE UNE HISTOIRE... LA FÊTE DES LUMIÈRES A LYON...

CATHÉDRALE D’EAU ET DE LUMIÈRE

HÔTEL DE RÉGION

Les Orpailleurs de Lumière FA MUSIQUE Co-production Région Rhône-Alpes -

LES ORPAILLEURS DE LUMIÈRE

Les Orpailleurs de Lumière rassemblent une équipe de créateurs en son, lumière, image et vidéo. Avec cette œuvre originale, ils inventent un univers, un rythme sur lequel se place et se déplace la lumière, les deux tissant alors la narration. En 2013, ils ont participé notamment au Festival GlowEidhoven et Biarritz en Lumière.

L’Hôtel de Région se transformera en une cathédrale d’eau et de lumière. De l’extérieur, le regard du spectateur sera capté par l’immense cascade s’écoulant sur la façade. En franchissant l’eau bouillonnante, il pénétrera au sein d’une cathédrale. Les choristes du Concert de l’Hostel Dieu, bientôt rejoints par une soprano, feront vibrer la lumière, en chantant le Kyrie de la Messe en ut majeur de Mozart. Progressivement distordus, étirés, les sons se transformeront en ruissellement, goutte à goutte, clapotis, pour composer une symphonie aquatique.

LANIAKEA

PLACE ANTONIN PONCET

Jérôme Donna et Simon Milleret-Godet Projet Direction de l’Eclairage Public de la Ville de Lyon -

DIRECTION DE L’ECLAIRAGE PUBLIC

DE LA VILLE DE LYON

La Direction de l’Eclairage Public conduit et assure l’éclairage pérenne et la mise en valeur de la Ville de Lyon. Elle participe à la Fête des Lumières depuis son origine, en apportant son expertise et son soutien technique aux équipes présentes. Depuis plusieurs années, elle propose une création qui suscite l’enthousiasme du public, comme « Show Case », l’année dernière, place des Jacobins.

Laniakea, qui signifie « Horizon céleste immense » ou « Paradis incommensurable », en hawaïen, entraînera le spectateur dans une expérience cosmique. Des particules de lumière par milliers brilleront dans l’obscurité. Statiques et désordonnées, elles formeront une nuée, un amas de points lumineux, d’étoiles, telle une galaxie. Dans un étourdissant ballet, des constellations se formeront, puis se désagrègeront, proposant un spectacle hypnotique et immersif.

 Cathédrale d’eau et de lumière Hôtel de Région , Lyon 2

Cathédrale d’eau et de lumière Hôtel de Région , Lyon 2

 Laniakea Place Antonin Poncet , Lyon 2

Laniakea Place Antonin Poncet , Lyon 2

COLOR OR NOT

CATHÉDRALE SAINT-JEAN

Yves Moreaux-Dar La Luz

- YVES MOREAUX

Le travail d’Yves Moreaux consiste à créer des images nocturnes, pérennes ou événementielles, en accordant la lumière aux espaces, à l’architecture, à la matière et à la perception. Depuis 2004, il conçoit avec l’agence Dar La Luz des mises en lumière architecturales, des scénographies urbaines, des animations monumentales et des objets lumineux.

Le royaume des couleurs, chamarré et radieux, et celui du noir et blanc, sombre et contrasté, s’affronteront sur la façade de la cathédrale : les coloriages joyeux et polychromes seront subitement effacés par des lignes tracées à l’encre de chine sur des fonds sépia. Cette spectaculaire joute picturale s’achèvera par l’harmonie retrouvée entre les deux univers, qui révélera les merveilles architecturales du monument.

COLOR OR NOT  CATHÉDRALE SAINT-JEAN

COLOR OR NOT CATHÉDRALE SAINT-JEAN

LYON, TERRE AUX LUMIÈRES

PLACE DES TERREAUX

Gilbert Coudène - Cité Création

LIGHT EVENT CONSULTING Projet parrainé par EDF -

Lyon, Terre aux Lumières est un projet collectif animé par « Cité Création », entreprise lyonnaise qui réalise des murs peints dans le monde entier, avec « Light Event Consulting » société de conception de mise en lumière artistique, le collectif « Studio Théoriz » créateur d’installations interactives, de systèmes de projections vidéo monumentales et de dispositifs pour le spectacle et « BK » créateur de contenus visuels en lien avec les nouvelles technologies.

Les trésors du Musée des Beaux-Arts se dévoileront et prendront vie sur les façades de la place des Terreaux, entièrement métamorphosées par un décor en trompe l’œil. S’échappant du cadre de ces immenses toiles de maîtres, les personnages seront rejoints par les artistes de l’Opéra, puis par d’autres danseurs et musiciens pour composer un dialogue de chorégraphies contemporaines, hip hop, breakdance, tango... dans des décors urbains spectaculaires. Ce ballet s’achèvera en une pluie étincelante de lumignons.

 Lyon, Terre aux lumières Place des Terreaux , Lyon 1

Lyon, Terre aux lumières Place des Terreaux , Lyon 1

CONVERGENCES

QUAIS DE SAÔNE Vue du Chevet de la Basilique de Fourvière

Yves Caizergues

GL Events

- YVES CAIZERGUES

Avec plus de 20 ans d’expérience dans le domaine du spectacle vivant, Yves Caizergues a, au fil des années et de ses collaborations, élargi ses compétences à la conception et la réalisation d’installations lumière interactives et immersives. Il a participé à plusieurs reprises à la Fête des Lumières et au festival lyonnais Les Nuits Sonores. Sur le plan international, Yves Caizergues a été invité notamment aux Nuits Blanches de Toronto et au Night Light de Singapour.

La Basilique de Fourvière, monument emblématique de Lyon, rayonne dans toute la ville grâce à l’installation d’une boule aux mille facettes réfléchissantes diffractant couleurs et lumières environnantes.

VARIATIONS SUR LA FLAMME DEVANT LA MJC MÉNIVAL

Compagnie La Salamandre

MJC Ménival pour le Collectif « Fête des Lumières - plateau du 5ème » -

LA SALAMANDRE

Composée de musiciens, danseurs, acrobates, la compagnie La Salamandre puise son énergie créative dans la force collective du groupe. Elle donne à l’élément feu la place qu’il représente dans toutes les cultures, des plus anciennes aux plus récentes, comme entité vivante, sacrée et universelle. La compagnie La Salamandre est sollicitée par des agences artistiques événementielles, et s’associe à des créations de compagnies de théâtre de rue et de pyrotechniciens.

La Basilique de Fourvière, monument emblématique de Lyon, rayonne dans toute la ville grâce à l’installation d’une boule aux mille facettes réfléchissantes diffractant couleurs et lumières environnantes.

De grands jeux de flammes et de lumière transformeront radicalement la place, la façade, les toits et sculpteront d’éphémères figures d’ombres et de feu dans lesquelles chacun reconnaîtra des formes insolites.

Le 8 décembre à 19h.

CONVERGENCES  QUAIS DE SAÔNE Vue du Chevet de la Basilique de Fourvière

CONVERGENCES QUAIS DE SAÔNE Vue du Chevet de la Basilique de Fourvière

VARIATIONS SUR LA FLAMME DEVANT LA MJC MÉNIVAL

VARIATIONS SUR LA FLAMME DEVANT LA MJC MÉNIVAL

RÊVES DE NUIT

PLACE BELLECOUR

Damien Fontaine

La Maison Production Avec le soutien de la Succession Saint-Exupéry-d’Agay -

A l’occasion des 70 ans de la disparition d’Antoine de Saint-Exupéry, la place Bellecour et sa grande roue deviendront le théâtre éphémère d’une évocation inspirée de la vie et de l’œuvre de l’écrivain lyonnais, mêlant musique, grandes images, effets spéciaux, jeu aérien de comédiens et décors géants. Le petit Tonio, sur sa bicyclette ailée, emmènera les spectateurs dans ses rêves de folles échappées vers le ciel, à la conquête de lointains horizons. Ces différents tableaux oniriques offriront autant d’évocations de fragments de l’existence et des aventures imaginées de Saint-Exupéry.

Antoine de Saint-Exupéry est né en 1900 à quelques pas de la place Bellecour, dans une rue qui porte aujourd’hui son nom.

DAMIEN FONTAINE

Damien Fontaine a été invité par l’équipe de la Fête des Lumières de la Ville de Lyon à proposer une déclinaison de son œuvre lyonnaise « Le prince des Lumières », à l’occasion de la 1ère édition du Dubai Festival of Lights en mars 2014. De Moscou à Chicago, en passant par Istanbul, Sao Polo ou Dakar, Damien Fontaine exporte son travail à l’international depuis plusieurs années.

RÊVES DE NUIT  PLACE BELLECOUR

RÊVES DE NUIT PLACE BELLECOUR

LES ANOOKI S’INVITENT À L’OPÉRA

PLACE LOUIS PRADEL

Moetu Batlle & David Passegand

AGLAGLA Projet Compagnie Nationale du Rhône -

LES ANOOKI

Les Anooki sont nés il y a quelques années de l’imagination de deux créateurs numériques, Moetu Batlle et David Passegand. En 2012, ils créent la société Aglagla pour développer l’univers des Anooki sur les différents supports audiovisuels. Cette année là, le public les découvre pour la première fois lors de la Fête des Lumières, sur la façade de la Gare Saint-Paul.

Depuis, ces deux petites créatures agitées, s’affichent dans les spectacles lumières du monde : Sharjah, Dubaï et au Japon en fin d’année, à Osaka.

Les Anooki choisiront la façade de l’Opéra pour terrain de jeu et leurs sauts, leurs plongeons, danses et glissades viendront quelque peu perturber l’architecture de l’illustre bâtiment ! Au cours de ce spectacle musical drôle, tendre et poétique, l’Opéra ressemblera à une matière vivante, tordue, déchirée, illuminée par les facéties de cet irrésistible duo.

LES ANOOKI S’INVITENT À L’OPÉRA  PLACE LOUIS PRADEL

LES ANOOKI S’INVITENT À L’OPÉRA PLACE LOUIS PRADEL

PROPHÉTIES

PLACE GUICHARD ET GUILLOTIÈRE – PLACE MAZAGRAN

Compagnie Celestroï

Association Baldu

-LA COMPAGNIE CELESTROÏ

La Compagnie Celestroï est une compagnie de théâtre de rue. Elle présente sa nouvelle création « Prophéties » après sept années de déambulation en France et à l’étranger avec son spectacle « Les Géants Célestes ».

De joyeux géants tout droit sortis d’une bande dessinée ou d’un film fantastique déclameront leurs prophéties. Les enfants et leurs parents se laisseront entraîner par le rythme d’une musique aux accents d’Europe de l’Est.

Place Guichard : les 5 et 6 décembre à 19h et 21h.

Guillotière – Place Mazagran : les 7 et 8 décembre à 18h et 19h30.

LA PROMENADE DES LUMIGNONS DU JARDIN D’ORNANO

JARDIN ORNANO - PLACE MOREL

Régie de Quartier 124. Services

Avec la complicité de Kult&co et Efemera.

RÉGIE DE QUARTIER 124.SERVICES

Régie de quartier 124. Services, Efemera et Kult&co portent ensemble ce projet avec les habitants, autour d’une œuvre participative dans l’espace public. 124. Services est une association qui a pour but l’insertion professionnelle ainsi que le lien social sur son territoire. Efemera crée et coordonne des propositions artistiques, en sensibilisant le grand public à des problématiques écologiques. L’association Kult&co a pour objectif de faire connaître une alternative au commerce et à la production industrielle textile qui cause de nombreux problèmes humains comme écologiques.

Les habitants du quartier et les passants fabriqueront des lumignons à partir de bouteilles de verre découpées et de bougies fabriquées à base d’huile usagée, pour les disposer sur la place. Parsemés de petits textes et de mots en différentes langues, ces lumignons composeront un chemin poétique dans une ambiance intime et contemplative.

Le 8 décembre de 17h à 23h.

PROPHÉTIES  PLACE GUICHARD ET GUILLOTIÈRE – PLACE MAZAGRAN

PROPHÉTIES PLACE GUICHARD ET GUILLOTIÈRE – PLACE MAZAGRAN

LA PROMENADE DES LUMIGNONS DU JARDIN D’ORNANO  JARDIN ORNANO - PLACE MOREL

LA PROMENADE DES LUMIGNONS DU JARDIN D’ORNANO JARDIN ORNANO - PLACE MOREL

LA VEILLEUSE DES JACOBINS

PLACE DES JACOBINS

Christophe Mayer

Digiplay Studio Projet parrainé par Le Mat’Electrique – Sonepar France -

CHRISTOPHE MAYER

Christophe Mayer, créateur Lyonnais, travaille depuis des années dans les métiers de la communication audiovisuelle et évènementielle. Également designer d’objets contemporains, il a imaginé et développé une série de luminaires originaux et déclinables. Il réalise depuis peu des scénographies lumière éphémères.

La fontaine des Jacobins se transformera en un gigantesque pied de veilleuse, surmonté d’un abat-jour sur lequel se reflèteront des motifs enfantins. Invités à s’abriter dans la douce lueur de cette lampe aux dimensions insolites, les visiteurs, bercés par le son d’une boîte à musique, retrouveront leur âme d’enfant.

LA VEILLEUSE DES JACOBINS  PLACE DES JACOBINS

LA VEILLEUSE DES JACOBINS PLACE DES JACOBINS

RÉSONANCE

ESPLANADE DU GROS CAILLOU

RDV Collectif et étudiants de l’ENSAG (Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble) -RDV COLLECTIF

RDV est un collectif lyonnais de jeunes architectes qui développent une pratique transversale de l’architecture en expérimentant tout type de projets dans le domaine audiovisuel : scénographie, exposition, performance, microarchitectures éphémères. Leurs réalisations ont pour objectif d’exploiter les possibilités offertes par les nouvelles technologies pour créer des usages inédits et participatifs de l’espace public.

Résonance est le résultat d’un « workshop » animé par RDV Collectif avec des étudiants de l’ENSAG.

Juchée au sommet de la colline de la Croix-Rousse, cette insolite structure métallique vibrera au son des rumeurs de la ville, en s’animant de lumières. Le public sera invité à franchir ce tunnel lumineux pour donner à son tour des couleurs aux sonorités urbaines. L’intensité, les mouvements et les nuances de couleurs ne cesseront de varier en fonction du bruit urbain et du public.

LA PLATEFORME GALACTIQUE

PLACE CHAZETTE

Derrick Giscloux - Compagnie CreArtCom

- COMPAGNIE CREARTCOM

La compagnie CreArtCom propose, à travers ses scénographies, des relations esthétiques, corporelles et symboliques aux technologies de l’image, du son, de la lumière et de la matière. Ses projets placent le public au centre d’un questionnement sur son environnement, son identité et sa corporalité par le biais des technologies interactives. CreArtCom coordonne le développement d’un pôle cultures-technologies-alternatives à Lyon et assure la direction artistique des arts numériques pour le festival Electrochoc en Isère.

Un immense plafond tissé de fils fluorescents recouvrira la place. Cette allégorie poétique du passé soyeux du quartier enflammera aussi l’imagination et la curiosité des fans de science-fiction par son étrange ressemblance avec une plateforme pour vaisseau intergalactique.

RÉSONANCE  ESPLANADE DU GROS CAILLOU

RÉSONANCE ESPLANADE DU GROS CAILLOU

TOUTE UNE HISTOIRE... LA FÊTE DES LUMIÈRES A LYON...

DUNDU, LES GÉANTS DE LUMIÈRE

QUAI SAINT-ANTOINE – PONT MARÉCHAL JUIN

Compagnie Dundu (Stuttgart - Allemagne)

Avec la complicité des Subsistances

- COMPAGNIE DUNDU

Dundu est né de l’imagination du marionnettiste Tobias Husemann et du musicien Stefan Charisius. Ils ont associé une marionnette géante à la Kora, une harpe de 21 cordes venant d’Afrique de l’Ouest, instrument fait pour raconter des histoires. Ils se sont faits connaître notamment lors de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde de football en 2006. La compagnie voyage dans le monde entier, en intervenant sur de nombreux événements, de la Chine à Ibiza, de Malmö à Singapour, ou encore de Séoul à Amiens.

La compagnie Dundu et ses Géants de Lumière seront présents tous les soirs de la Fête sur le quai Saint- Antoine (tête du Pont Maréchal Juin) pour 2 représentations à 20h30 et 22h. Le public pourra croiser ces visiteurs insolites dans les rues de la Presqu’île tout au long de la fête.

Les imposantes silhouettes des marionnettes de la famille Dundu déambuleront en douceur parmi les visiteurs, accompagnées par le son mélodieux delaKora.Interagissantaveclepublic,cescorps flexiblesettransparents,constituésdefibrestissées ensemble, se comporteront de façon étrangement humaine. Leur participation à l’édition 2014 de la Fête des Lumières marque leur première apparition dans un festival lumière.

DUNDU, LES GÉANTS DE LUMIÈRE  QUAI SAINT-ANTOINE – PONT MARÉCHAL JUIN

DUNDU, LES GÉANTS DE LUMIÈRE QUAI SAINT-ANTOINE – PONT MARÉCHAL JUIN

GÉNIE, QUE FAIS-TU ?

PLACE DE LA BOURSE

Romuald Moreau et Claude Dallu

Les Artslumés Projet Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon et TARVEL -

LES ARTSLUMÉS

Les Artslumés, sculpteurs de lumière utilisent des tubes néons pour créer des œuvres mêlant lumière, forme et modernité. Ils prennent possession d’un espace, en modifiant l’ambiance et l’architecture, pour lui donner une autre dimension. A l’origine, spécialiste de la conception, fabrication et installation de tubes néons, Romuald Moreau crée des installations lumineuses pour différents festivals, tels que « Flux et Reflux » pour la Fête des Lumières 2013, ou « Lumen Sève », qui a été présentée dans plusieurs villes du Sud de la France. Il collabore parallèlement avec des artistes contemporains tels que Martial Raysse, Anne & Patrick Poirier ou Sarkis.

Qui n’a jamais rêvé de confier ses souhaits les plus profonds à un génie ? Une monumentale lampe d’Aladin flottera au-dessus de la place, se mirant dans une nappe d’eau. Le génie n’en profiterait-il pas pour s’en échapper, entrainé dans un flot de lumière orangée créé par de multiples tubes néons ?

PALM BEACH

COURS CHARLEMAGNE

Marion Chauvin – Adrien Bertrand

Fils de Créa

- READY MADE FRANCE

Adrien Bertrand appartient au collectif de plasticiens Ready Made France qui aime détourner et mixer des matériaux récupérés. Le collectif travaille sur cette œuvre avec Marion Chauvin. Cette scénographe plasticienne expérimente l’espace par les objets, les couleurs et les matières dans tous types de scénographies, en accordant une place primordiale aux matériaux recyclés.

Cette artère, jalonnée d’insolites palmiers réalisés avec des goulettes de chantier et des toiles de spi, se donnera chaque soir des airs de Riviera. En se promenant sous ces grands arbres aux teintes vives, les passants se sentiront irrésistiblement attirés par les lumières et les couleurs du Sud.

GÉNIE, QUE FAIS-TU ?  PLACE DE LA BOURSE

GÉNIE, QUE FAIS-TU ? PLACE DE LA BOURSE

PALM BEACH  COURS CHARLEMAGNE

PALM BEACH COURS CHARLEMAGNE

COMMENT NAISSENT LES LANTERNES ?

RUE ROYALE

PITAYA

Pitaya a été fondé en 2003 par David Lesort et Arnaud Giroud. Le studio fait dialoguer le design, l’art et la lumière, façonnant un univers au gré des nombreux festivals où il est invité. Ces évènements sont l’occasion de créer de nouvelles sculptures, de faire germer de nouveaux scénarii et de partir à la rencontre de spectateurs dans le monde entier, depuis Lyon jusqu’au Japon, en passant par Lausanne, Gand ou Dubaï.

En lieu et place des bornes anti- stationnement, de « jeunes pousses » de lanternes d’éclairage public s’épanouiront sur les trottoirs. Des spécimens venant d’éclore à ceux ayant atteint l’âge adulte, la croissance de certaines d’entre elles affichera quelques bizarreries !

NUAGE D’ORIGAMI LUMINEUX

PLACE CHARDONNET - MONTÉE DU PERRON

Pierre Ranzini - Cristina Di Pasquali

Mad-Rhizome Production

Photographe, peintre, vidéaste, performeur, installateur, musicien, Pierre Ranzini vit et travaille à Paris. Sa recherche artistique est organisée autour de la question du réel. Il a participé à la Fête des Lumières en 2013, avec le projet « 40 hexaèdres » dans l’Amphithéâtre des Trois Gaules. Scénographe et designer italienne, Cristina di Pasquali a notamment collaboré avec le studio d’architecte- éclairagiste Odile Saudantet et pour le light designer Francesco Murano.

Le regard du visiteur sera captivé, entre terre et ciel, par l’apparition d’un nuage composé de mille cristaux colorés, chacun d’entre eux correspondant à une interprétation lumineuse des sons de l’univers. La nature réinvestira l’espace urbain, le temps de quelques nuits, et de façon poétique.

COMMENT NAISSENT LES LANTERNES ?  RUE ROYALE

COMMENT NAISSENT LES LANTERNES ? RUE ROYALE

NUAGE D’ORIGAMI LUMINEUX  PLACE CHARDONNET - MONTÉE DU PERRON

NUAGE D’ORIGAMI LUMINEUX PLACE CHARDONNET - MONTÉE DU PERRON

LES POCKETS

PLACE MARÉCHAL LYAUTEY

TILT

Créé en 2001 à l’initiative de deux éclairagistes professionnels, François Fouilhé et Jean- Baptiste Laude, Tilt est un collectif qui cherche à « éclairer la lumière » d’une dimension artistique. Les créations de Tilt, mêlent subtilement matériaux de récupération et haute technicité, énergies raisonnées et prouesses techniques. Révélé par la Fête des Lumières, Tilt est régulièrement invité dans de nombreux festivals à travers le monde tels que Sharjah light Festival, Amsterdam Light Festival, Berlin Festival of Light, Circle of Light à Moscou, Singapor Night Light ou Light in Jérusalem...

Qui n’a pas un jour utilisé une lampe de poche pour se repérer dans l’obscurité ? Cet objet du quotidien sort du tiroir et réapparaît dans un format géant. Au bout du pont Morand, surplombant la place Lyautey, une dizaine de lampes de poche à l’aspect vintage éclaireront les différents points de l’espace de teintes chaudes et joyeuses. Clignotant, s’allumant doucement, alternant les couleurs, elles se passeront le mot pour créer une dynamique envoûtante entre atmosphère apaisante et ambiance festive.

SALLE DE BAL[LET]

PLACE SATHONAY

Aurélie Le Gougouec

ILEX

Depuis plus de 20 ans, Ilex contribue à la transformation du paysage urbain, en associant des compétences en paysage, architecture, urbanisme et conception lumière. Ilex participe notamment au projet d’aménagement des Berges de Seine et des Rives de Saône.

La place se transformera, le temps de la Fête, en une salle de bal éphémère : de jour comme de nuit, les arbres, costumés de tutus blancs, entreront en scène. Leurs branches dénudées révèleront ici et là le délié d’un bras, la cambrure d’un buste ou l’élancé d’une jambe, au gré de l’imagination des visiteurs. Chaque soir, le ballet s’animera, au son des partitions de grands compositeurs : valses, musique symphonique, ballets s’enchaîneront, tandis que l’atmosphère se teintera de couleurs variées, des plus fraîches aux plus chatoyantes, en harmonie avec l’ambiance musicale.

LES POCKETS  PLACE MARÉCHAL LYAUTEY

LES POCKETS PLACE MARÉCHAL LYAUTEY

SALLE DE BAL[LET]  PLACE SATHONAY

SALLE DE BAL[LET] PLACE SATHONAY

VOYAGE CINÉMATOGRAPHIQUE

VOÛTES SOUS PERRACHE

STUDIO THÉORIZ

Le groupement lyonnais Studio Théoriz réunit une équipe de professionnels composée d’ingénieurs et d’artistes dans le domaine de l’audiovisuel, dont l’expertise est orientée sur l’art et la technologie. Il conçoit des installations interactives, des projections vidéo monumentales ainsi que des dispositifs pour le spectacle. Studio Théoriz utilise des technologies telles que le vidéomapping et les systèmes de réalité augmentée. Il a notamment participé à la Fête des Lumières de Lyon en 2013 sur le Mur des Lyonnais, aux festivals lumière de Chartres et de Jérusalem. Il a également été invité par la Ville de Lyon à la 1ère édition du Dubai Light Festival et à la commémoration des 25 ans de la révolution silencieuse à Leipzig.

Le temps d’une traversée, le spectateur embarquera pour un grand voyage racontant l’histoire de l’image animée, depuis les films des frères Lumière, jusqu’aux techniques cinématographiques du futur. Guidé par le cheminement d’un personnage imaginaire, ce parcours onirique et immersif, dans un décor évoquant la fin du XIXème siècle, sera jalonné de nombreux extraits de films illustrant les époques et les genres qui ont marqué l’aventure du cinéma.

INCANDESCENCE

TERRASSES DE LA GUILLOTIÈRE

Compagnie IKB – Airstar Projet Grand Lyon - SÉVERINE FONTAINE

Fondatrice de la compagnie IKB à Lyon, Séverine Fontaine crée des spectacles, des installations plastiques et des documentaires qui questionnent l’humain dans notre monde contemporain. Elle a participé à la Fête des Lumières 2009 avec sa création « Filaments / Fil Jaune ». Séverine Fontaine a également imaginé en 2013 le spectacle « Regards » : situé dans le monde de l’enfance et de l’adolescence, cette mise en scène mêle texte, images animées et chants au cœur d’une scène peuplée de lumière.

De gigantesques ampoules à incandescence envelopperont, dès la nuit tombée, les Berges du Rhône d’une lueur chaleureuse. Clin d’œil aux éclairages d’hier, leurs formes et leurs filaments multiples déclineront les intensités et tons de la lumière dans toute leur diversité. Tel un corps vivant et vibrant d’énergie, une reproduction de l’ampoule universelle « A culot E 27 », haute de 10 mètres, s’animera en un ballet lumineux poétique, rythmé par une composition musicale inspirée des sons de la nature. Même dans la journée, ces luminaires surdimensionnés intrigueront le public en changeant leur rapport à l’espace.

VOYAGE CINÉMATOGRAPHIQUE  VOÛTES SOUS PERRACHE

VOYAGE CINÉMATOGRAPHIQUE VOÛTES SOUS PERRACHE

INCANDESCENCE  TERRASSES DE LA GUILLOTIÈRE

INCANDESCENCE TERRASSES DE LA GUILLOTIÈRE

BEFORE THE WORDS

PLACE ST NIZIER

Mad Rhizome Production - PIERRE RANZINI ET CRISTINA DI PASQUALI

Photographe, peintre, vidéaste, performeur, installateur, musicien, Pierre Ranzini vit et travaille à Paris. Sa recherche artistique est organisée autour de la question du réel. Il a participé à la Fête des Lumières en 2013, avec le projet « 40 hexaèdres » dans l’Amphithéâtre des Trois Gaules. Scénographe et designer italienne, Cristina di Pasquali a notamment collaboré avec le studio d’architecte-éclairagiste Odile Saudantet et pour le light designer Francesco Murano.

60 lettres amoncelées sur la place s’illumineront alternativement, composant des mots au hasard de leurs clignotements. Quel insolite langage ces lettres ont-elles créé entre elles ? Que cherchent-elles à dire au spectateur ? A chacun d’élucider ce mystère, en tentant de décrypter la succession des mots qui apparaîtront.

AXIAL

PLACE COLBERT

PLAYMID

Grâce à leurs expériences dans les domaines de l’informatique, de l’ingénierie électronique et du design, cette équipe espagnole formée par Eloi Maduell, Alex Posada et Santi Vilanova et découverte lors du festival Llum BCN de Barcelone créé des installations immersives et des projets de recherche audiovisuelle qui mêlent images mobiles, design sonore, sculptures kinésiques ou encore interactivité.

Le public sera invité à traverser un « corridor » de lumière et de son... Grâce à cette installation audiovisuelle interactive, le public pourra prendre le contrôle et jouer avec le son et la lumière : une expérience sensorielle inédite. Cette œuvre a été repérée par les équipes de la Fête des Lumières lors du festival Llum BCN à Barcelone.

BEFORE THE WORDS  PLACE ST NIZIER

BEFORE THE WORDS PLACE ST NIZIER

AXIAL  PLACE COLBERT

AXIAL PLACE COLBERT

HI STRIKER

PASSERELLE ET PALAIS DE JUSTICE

Vendredi 4 - BEAM’ART

Beam’Art est un collectif né de la rencontre entre deux ingénieurs chercheurs : Benjamin Petit et Antoine Vanel. Ils ont présenté une version verticale de Hi Striker lors de la 1ère édition du Dubai Festival of lights 2014.

Quand la force devient lumière ! Inspiré du jeu de la mailloche que l’on retrouve dans les fêtes foraines, cette animation interactive vise à taper le plus fort et avec le plus de précision possible, pour créer un courant d’énergie lumineuse. Ce faisceau traversera la passerelle et illuminera le Palais de Justice et

ses 24 colonnes. Petits et grands se succèderont pour relever ce défi. Les plus habiles parviendront à déclencher un éclatant spectacle musical et lumineux !

HI STRIKER  PASSERELLE ET PALAIS DE JUSTICE

HI STRIKER PASSERELLE ET PALAIS DE JUSTICE

JACKPOT

GARE SAINT-PAUL

Hélène Eastwood et Laurent Brun (LNLO) MadeinHL Projet SNCF et Pitance - LNLO

Helen Eastwood, designer et architecte d’intérieur et Laurent Brun, game designer et ingénieur en informatique et électronique, œuvrent en duo pour explorer un territoire artistique au croisement de l’image, du volume et de la performance. Leur intention est de fusionner l’espace, l’image et les possibilités étonnantes du monde numérique. Ils se sont notamment distingués lors de la Fête des Lumières 2013 avec Dress Code, qui utilisait déjà la façade de la Gare Saint-Paul pour support. Ce duo a également été l’invité de Nuit Blanche à Paris, du festival Switch on Beijing et du DeLights Taikoo Li Light Festival à Pékin.

Avis aux joueurs, chacun pourra venir tenter sa chance sur le jackpot géant de la gare Saint-Paul. En appuyant sur le buzzer, la façade s’éclairera de multiples motifs graphiques colorés. Si au cours de 3 tentatives, le spectateur parvient à aligner 6 figures identiques sur une même ligne, c’est le jackpot et une grande animation se déclenchera alors sur l’édifice !

SUPERCUBE

133, BOULEVARD DE LA CROIX-ROUSSE

La Trame - STÉPHANE MASSON

Artiste vidéaste, Stéphane Masson opère depuis 2004 dans le détournement d’objets par la vidéo. Sublimer les objets, les rendre poétiques est devenu pour lui une réponse à un désir d’injecter de la loufoquerie et de la magie dans notre quotidien. Ainsi notre environnement est sensiblement transformé avec des créations telles « l’Ascenseur Étrange », « la Voiture Aquarium », ou « Les lampadaires à Bisous ». Celles-ci ont réjoui les visiteurs lors des précédentes éditions de la Fête des Lumières et ont été montrées dans plusieurs villes du monde comme Dubaï ou Singapour.

Installés devant la mairie du 4ème arrondissement, 400 bocaux contenant autant de silhouettes d’hommes et de femmes, formeront un grand cube lumineux dont les faces s’animeront grâce aux images de ces multiples personnages. Chacun pourra à son tour devenir une part de cette œuvre en se laissant prendre en photo et miniaturiser.

JACKPOT  GARE SAINT-PAUL

JACKPOT GARE SAINT-PAUL

SUPERCUBE  133, BOULEVARD DE LA CROIX-ROUSSE

SUPERCUBE 133, BOULEVARD DE LA CROIX-ROUSSE

LIGHT ME UP

CONFLUENCE, DARSE NAUTIQUE

Quorum Prod Projet Toshiba et Unibail – Pôle de Loisir Confluence - F2C

Passionné d’éclairage depuis son enfance, Frédéric Cilia a plus de 20 ans d’expérience dans le milieu du spectacle et de la communication. Aujourd’hui producteur de festival et chef d’entreprise, il a notamment travaillé à la mise en scène de plusieurs comédies musicales et aux spectacles inauguraux de la Tour Oxygène de la Part Dieu en 2010 et du centre commercial Confluence en 2012.

48 sphères lumineuses flotteront à la surface de la Darse et leurs changements de couleur successifs formeront des milliers de combinaisons différentes. Les spectateurs pourront interagir avec ces sphères en apposant leurs mains sur un capteur de température corporelle installé sur le quai et déclencher à leur tour une séquence lumineuse.

SUREXPOSITION

ESPLANADE DU GROS CAILLOU

EnsadLab / Orange Labs

Orange et Ensad (Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs) Projet Orange -

Surexposition s’inscrit dans un partenariat de recherche entre les Orange Labs et l’EnsadLab. Orange accompagne, en partenariat avec des institutions culturelles, des projets plaçant le numérique au cœur de la culture comme facteur du développement humain, économique et social. Laboratoire de recherche de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, l’EnsadLab couvre aussi bien les champs du design que de l’art, tels que le graphisme, le design de service, d’objet ou d’espace, les dispositifs interactifs, les nouveaux matériaux. Le laboratoire est soutenu par l’ANR (l’Agence nationale de recherche) et développe pour chacun de ses projets des partenariats, publics ou privés.

Les visiteurs pourront envoyer leurs messages par sms à partir de leur smartphone ou depuis l’application Surexposition, qui traduira leurs textes en morse. Transformés en signaux lumi- neux visibles dans toute la ville, ils seront diffusés depuis un grand monolithe noir. Les textes des messages et leur traduc- tion en morse défileront simultanément sur ce monolithe et sur l’écran des smartphones des participants. À l’échelle de la ville et au rythme de l’événement, une communauté se formera.

Postez vos messages par sms au 31014 précédé du mot-clé « SUREX ».

LIGHT ME UP  CONFLUENCE, DARSE NAUTIQUE

LIGHT ME UP CONFLUENCE, DARSE NAUTIQUE

SUREXPOSITION  ESPLANADE DU GROS CAILLOU

SUREXPOSITION ESPLANADE DU GROS CAILLOU

JARDIN D’HIVER

PARC DE LA TÊTE D’OR

Porté par le vent - CHRISTOPHE MARTINE

Passionné par l’air et le vent, Christophe Martine utilise depuis plusieurs années un nouveau support pour faire partager sa passion : des cerfs-volants lumineux. Emerveillé par la richesse de cette discipline, il explore différents aspects et propose

des ateliers, des stages, des vidéos et des expositions à partir de ces objets lumineux. En 2011, l’idée d’occuper le ciel de la Fête des Lumières émerge avec « Les Luminéoles », installés passerelle Masaryck. Ces majestueux cerfs-volants aux longues voiles réapparaissent l’année suivante sur les Terrasses de la Guillotière pour « Le Bal des Luminéoles – Poésie Céleste ».

Lorsque la nuit assombrira le parc, les visiteurs pénétreront dans un univers féérique : des végétaux aux courbes délicates et des fleurs scintillantes déploieront leurs bourgeons et corolles dans des serres cristallines, tandis qu’à fleur d’eau, des œufs s’illumineront sur le lac endormi. La magie se prolongera également dans le ciel où libellules et carpes, dans une parade nuptiale, veilleront sur ce monde fantastique.

LES COULEURS DU JARDIN

PLACE CARNOT

Projet R3AP - PITAYA

Pitaya a été fondé en 2003 par David Lesort et Arnaud Giroud. Le studio fait dialoguer le design, l’art et la lumière, façonnant un univers au gré des nombreux festivals où il est invité. Ces évènements sont l’occasion de créer

de nouvelles sculptures, de faire germer de nouveaux scénarii et de partir à la rencontre de spectateurs dans le monde entier, depuis Lyon jusqu’au Japon, en passant par Lausanne, Gand ou Dubaï.

Une végétation insolite prendra possession de la place, transformant l’espace en un jardin imaginaire : des fleurs d’hiver scintillantes envahiront les arbres, tandis qu’au sol, d’étranges plantes, parées de corolles diaphanes, nimberont l’environnement de leur lumière. Lors de leur déambulation, les passants verront leur ombre interagir avec cet immense parterre. Ce paradis végétal ne cessera de se transformer, s’illuminant tour à tour de multiples couleurs chaudes et

de teintes glaciales hivernales, ou encore d’éclats dorés et rougeoyants.

JARDIN D’HIVER  PARC DE LA TÊTE D’OR

JARDIN D’HIVER PARC DE LA TÊTE D’OR

LES COULEURS DU JARDIN  PLACE CARNOT

LES COULEURS DU JARDIN PLACE CARNOT

BAMBOO, LA FORÊT LUMINEUSE

PLACE DE LA RÉPUBLIQUE

Digiplay Studio - CHRISTOPHE MAYER

Christophe Mayer, créateur Lyonnais, travaille depuis des années dans les métiers de la communication audiovisuelle et évènementielle. Également, designer d’objets contemporains, il a imaginé et développé une série de luminaires originaux et déclinables. Il réalise depuis peu des scénographies lumière éphémères.

Une étrange forêt de bambous se reflètera dans le bassin de la Place de la République. Comme animée par des émotions changeantes, au rythme de différentes compositions sonores, celle-ci brillera tour à tour de vifs éclats lumineux ou de lueurs sereines.

LUMI’LIERRE

DU PONT CHURCHILL AU PONT MORAND

Atelier Erik Barray - ERIK BARRAY

Sculpteur végétal et scénographe, Erik Barray privilégie les matériaux naturels tels le rotin, dans ses installations. Ses réalisations ont été exposées notamment à Genève, Bruxelles, Biarritz et dans le cadre de la Fête des Lumières 2013 avec l’installation « Nid’lum ».

Au bord du fleuve, des gemmes incandescentes, serties sur des lianes végétales, brilleront dans la pénombre. Enroulées dans les arbres, telles des glycines, ces fleurs éphémères accompagneront le visiteur dans son parcours, participant à créer une atmosphère apaisée et sereine.

OASIS URBEN

PLACE BIR HAKEIM

Cyril Minois - Bulb

Association LAM – Galerie 64 - BULB

Cyril Minois a créé Bulb en 2011, avec pour défi artistique de donner existence et vie à un matériau du quotidien oublié et caché, afin de le sublimer dans des créations oniriques, urbaines et contemporaines. Les créations de Bulb s’adaptent à leurs environnements et offrent une infinité de combinaisons pour habiller, ponctuer, envahir, réchauffer des espaces trop souvent en mal de lien, d’originalité et de poésie. Il a participé notamment au Festival Lumina– Cascaïs au Portugal, aux grandes eaux nocturnes du Château de Versailles et au festival Lumières et Images en Fête à Valence.

Une oasis éphémère composée de matériaux urbains détournés surgira au cœur de la place Bir Hakeim. Au milieu du mobilier métamorphosé en une plantation exotique et lumineuse, le visiteur, entendant dans les arbres d’étranges sons aux résonances tropicales, se laissera emporter, le temps de sa déambulation, vers une destination lointaine.

BAMBOO, LA FORÊT LUMINEUSE  PLACE DE LA RÉPUBLIQUE

BAMBOO, LA FORÊT LUMINEUSE PLACE DE LA RÉPUBLIQUE

LUMI’LIERRE  DU PONT CHURCHILL AU PONT MORAND

LUMI’LIERRE DU PONT CHURCHILL AU PONT MORAND

OASIS URBEN  PLACE BIR HAKEIM

OASIS URBEN PLACE BIR HAKEIM

FANTAISIES CHROMATIQUES

PLACE DES CÉLESTINS

GL Events Audiovisual - DANIEL KNIPPER

Daniel Knipper est spécialiste de la mise en lumière des monuments historiques. Il réalise depuis 25 ans les illuminations de la Cathédrale de Strasbourg et a mis en lumière de nombreux édifices, tels que la Cathédrale d’Orléans, l’abbatiale de la Chaise-Dieu et le palais des Ducs de Savoie à Chambéry. Sa participation à des festivals tels que le Divali à l’Ile Maurice, le Dubai Light Festival et la Fête des Lumières de Lyon l’emmènent vers de nouveaux univers picturaux qui intègrent le public à la poésie de la couleur et de la forme.

S’échappant du théâtre des Célestins, la lumière inondera peu à peu le parvis, les massifs et les arbres, colorera les façades pour finalement venir envelopper le public de ses ondes douces et chaleureuses. Ressourcé par ce bain d’énergie, le visiteur poursuivra son voyage dans la Fête.

PROJECTION DE LUMIÈRE DE VERRE, RETOUR AUX SOURCES

PLACE GAILLETON

ARTWAY CHARTRES

Artway Chartres est un collectif de créateurs verriers qui travaille le verre dans la masse et la couleur, en associant le savoir-faire des maîtres verriers du XIIème siècle à la maîtrise des fours modernes. S’inspirant d’anciens appareils d’optique et de projection qui utilisaient un jeu de lentilles et lampes à pétrole pour projeter de petites images peintes sur verre, Artway a mis au point le concept scénographique de « Lumière de verre ».

Le monument à la mémoire d’Antoine Gailleton s’habillera de couleurs et de motifs délicats, grâce à une méthode ancestrale de rétroprojection de la lumière sur des plaques de verre façonnées de façon artisanale. Une alchimie entre deux matières qui donne lieu à une expérience sensible et contemplative.

FANTAISIES CHROMATIQUES  PLACE DES CÉLESTINS

FANTAISIES CHROMATIQUES PLACE DES CÉLESTINS

PROJECTION DE LUMIÈRE DE VERRE, RETOUR AUX SOURCES  PLACE GAILLETON

PROJECTION DE LUMIÈRE DE VERRE, RETOUR AUX SOURCES PLACE GAILLETON

NJÖRD, ESPRIT DU VENT

HÔTEL DE VILLE DE LYON

Kimi Do, Wilfried Della Rossa et Thomas Mathieu WeComeInPeace - WECOMEINPEACE

Implanté dans le Village des Créateurs à Lyon, WeComeInPeace a été fondé en 2010 par trois passionnés de design, de graphisme et d’interactivité. Leur travail s’attache à impliquer le public dans leurs scénographies et à lui faire vivre une expérience sensible. Créateurs d’images avec une projection vidéo pour la Ville de Grenoble lors du festival Lumière sur la Bastille, ils sont également organisateurs d’événements tels que la Fête des Lumières de Valence.

Décor de film fantastique, site archéologique ? Abrités dans les cours de l’Hôtel de Ville transformées en de mystérieux sanctuaires, une trentaine de monolithes transparents renfermeront les esprits du vent. Matérialisés par une multitude de plumes portées par le souffle d’un vent léger, ces esprits danseront dans un ballet de lumière. L’ensemble composera la respiration d’un seul être vivant. L’univers sonore, créé par Squeaky Lobster, participera à l’atmosphère magique et poétique du lieu.

CHAMPS DE LAVANDE

AMPHITHÉÂTRE DES 3 GAULES

Producteur : Institut Cervantès, avec la complicité de Lluèrnia, associació cultural - LOLA SOLANILLA

Architecte d’intérieur spécialisée en architecture éphémère, Lola Solanilla a travaillé à la production et au montage de différentes expositions et actions culturelles telles que la Barcelona World Race 2010 et Barcelona Direccions au DHUB de Barcelone.

Révélée par la magie de la lumière ultraviolette, la lueur bleutée d’un champ de lavande percera l’obscurité, transformant l’atmosphère hivernale en songe d’une nuit d’été en Provence.

NJÖRD, ESPRIT DU VENT  HÔTEL DE VILLE DE LYON

NJÖRD, ESPRIT DU VENT HÔTEL DE VILLE DE LYON

CHAMPS DE LAVANDE  AMPHITHÉÂTRE DES 3 GAULES

CHAMPS DE LAVANDE AMPHITHÉÂTRE DES 3 GAULES

UN TERRAIN D’EXPÉRIMENTATION POUR LES ÉTUDIANTS

A travers différents concours et appels à projets, la Fête des Lumières offre également l’opportunité aux étudiants de proposer leurs créations et ainsi de leur donner une visibilité exceptionnelle. Les visiteurs pourront découvrir des propositions artistiques d’étudiants d’écoles rhônalpines dans 4 points du centre-ville.

IMAGES LABO #8

ÉCOLE MICHELET – 18 RUE DE LA CHARITÉ

Théâtre des Asphodèles et E-magineurs -

Les étudiants d’écoles de l’image en Rhône-Alpes proposeront des projets de film sur le thème de l’enfance.

Les meilleurs d’entre eux, projetés sur l’un des murs de la cour de l’école Michelet, permettront au public de découvrir la diversité des approches artistiques et des techniques de l’image, de l’animation à la vidéo effet 3D, en passant par la photographie et des images réelles filmées.

EXPÉRIMENTATIONS ÉTUDIANTES

PLACE DES ARCHIVES

Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau

Les étudiants des écoles d’arts et techniques de la région Rhône-Alpes présenteront leurs créations originales, sélectionnées dans le cadre d’un concours d’idées piloté par les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau. Après plus de 4 ans place Sathonay, leurs expérimentations créatives et ludiques investiront cette année la place des Archives.

Projet réalisé par des étudiantes de GACO Arts, IUT Jean Moulin Lyon III, et soutenu par le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation.

Projet réalisé par des étudiantes de GACO Arts, IUT Jean Moulin Lyon III, et soutenu par le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation.

IMAGES LABO #8  ÉCOLE MICHELET – 18 RUE DE LA CHARITÉ

IMAGES LABO #8 ÉCOLE MICHELET – 18 RUE DE LA CHARITÉ

EXPÉRIMENTATIONS ÉTUDIANTES  PLACE DES ARCHIVES

EXPÉRIMENTATIONS ÉTUDIANTES PLACE DES ARCHIVES

LABO DES ASPHO

ANGLE RUE SALA – RUE AUGUSTE COMTE

Le Théâtre des Asphodèles

Artistes et étudiants déclineront la lumière dans tous ses états sur la place Charles-Marie Widor, la transformant en un lieu convivial et interactif. Le square, les façades, les jeux pour enfants seront transformés librement sur le thème de l’enfance, grâce à la création d’objets lumineux, de design et la mise en valeur de l’architecture environnante.

LES FILAMENTS DE LA CONNAISSANCE

COUR DE L’ESPE, 5 RUE ANSELME

Programme I.D.E.A. d’EM Lyon Business School et de l’École Centrale de Lyon -

Les étudiants de première année du programme I.D.E.A (Innovation – Design - Entreprenariat – Art) inviteront le public à vivre une expérience immersive dans la cour de l’Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education de Lyon (ESPE). Une installation lumineuse, sonore et interactive s’inspirera de l’univers des champignons, ces organismes vivants qui coexistent et interagissent avec toutes les formes de vie tout en gardant leur mystère. A leur image, les objets créés par les étudiants seront tour à tour cristallins, anguleux, filaires, alvéolaires, souples, parfois mous, légers, gazeux ou flottants.

LABO DES ASPHO  ANGLE RUE SALA – RUE AUGUSTE COMTE

LABO DES ASPHO ANGLE RUE SALA – RUE AUGUSTE COMTE

LES FILAMENTS DE LA CONNAISSANCE  COUR DE L’ESPE, 5 RUE ANSELME

LES FILAMENTS DE LA CONNAISSANCE COUR DE L’ESPE, 5 RUE ANSELME

Entre histoire et mémoire … Le mémorial nationale de Notre-Dame de Lorette

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Entre histoire et mémoire … Le mémorial nationale de Notre-Dame de Lorette
Entre histoire et mémoire … Le mémorial nationale de Notre-Dame de Lorette

Le 11 novembre 2014 sera commémoré à Paris le 96e anniversaire de l’Armistice de 1918.

Cette journée point d’orgue de l’année d’ouverture du cycle du centenaire, sera également l’occasion de rendre hommage à tous les combattants de la Grande Guerre avec l’organisation d’une cérémonie internationale dans le Pas-de-Calais, à proximité de la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette.

À cette occasion sera inauguré un mémorial international affichant les noms des 600 000 combattants tombés sur les champs de bataille du Nord- Pas-de-Calais durant la première guerre mondiale.

La région Nord-Pas-de-Calais a été durant quatre années l’un des théâtres majeurs du premier conflit mondial sur le front ouest. Français et Allemands s’y sont durement affrontés en 1914 et 1915. A compter du printemps 1915, les troupes de l’Empire britannique y ont été à leur tour massivement engagées, avec des hommes venus du Royaume-Uni (Anglais, Ecossais, Gallois, Irlandais) et des autres territoires de l’actuel Commonwealth, en particulier du Canada, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, d’Inde et d’Afrique du Sud. Les grandes nécropoles et mémoriaux érigés à proximité de l’ancienne ligne de front après la guerre témoignent de l’envergure des combats et de l’ampleur des destructions qui ont marqué la Flandre et l’Artois durant la Grande Guerre.

Conçu comme un hommage à la paix durable instaurée sur le continent européen, le mémorial international de Notre-Dame-de-Lorette accueillera par ordre alphabétique les noms de 600 000 soldats, amis et ennemis d’hier, mêlés sans distinction de nationalité, de grade ou de religion et réunis, cent ans après, dans un même souvenir et un même hommage.

96 ans écoulées et pour commémorer la fin de la Grande Guerre, un futur mémorial témoin du passé et des stigmates laissée par la Grande Guerre qui aura fait 10 millions de victimes dont les agglomérations ressemblaient à un immense champ de ruines et la volonté d’hommes et de femmes ont permis aux villes et villages de renaître de leurs cendres.

Au même titre que Verdun, le Chemin des Dames ou encore Vimy, la colline de Notre-Dame-de-Lorette demeure l’un des hauts-lieux de la Grande Guerre. Ce site fut le théâtre d’âpres combats lors de la Bataille de Notre-Dame-de-Lorette qui dura d’octobre 1914 à octobre 1915. 100.000 soldats périrent au cours des assauts répétés. Celui que les états-majors définissaient comme un point stratégique essentiel est devenu une immense Nécropole (la plus grande en Europe consacrée à la Première Guerre mondiale), s’étendant sur 13 hectares. Chaque année, ce cimetière national reçoit des milliers de visiteurs. Plus de 40.000 corps reposent sur le sommet de la colline, 20.000 sépultures individuelles et 8 ossuaires rassemblant 22.970 corps non identifiables. Ces chiffres donnent le vertige et ils rappellent l’ampleur de ce drame humain.

Le territoire de la Communaupole aura été marqué par deux événements majeurs au cours du XXème siècle : l’épopée du charbon (qui a débuté au XIXème siècle) mais également la Grande Guerre. Si les livres d’Histoire citent souvent les places fortes de l’Est de la France ou de Picardie, le front de l’Artois n’est pas en reste et a payé un lourd tribut durant ces années de combats intenses.

Ainsi, les communes, qui forment aujourd’hui notre agglomération, ont été presque toutes complètement détruites. Lens, Liévin, Harnes, Méricourt, Hulluch, Loos-en-Gohelle, Angres, Souchez, Ablain-Saint-Nazaire... étaient devenues de vastes champs de ruines, symboles d’un front qui plia sans jamais rompre .

La paix de ce conflit, qu’on qualifia de « Der des ders », fut signée le 11 novembre 1918 à Rethondes et la démobilisation intervint au début de 1919. Les soldats furent invités à rentrer chez eux.

Si le soulagement des poilus et de leurs familles était palpable, il n’existait pas à proprement parler de sentiment de liesse. En effet, habitations, édifices publics, cultuels, usines... étaient par terre, la désolation dominait. Tout était à reconstruire, tout était à reconquérir...

La population de l’époque s’y employa de belle manière, villes et villages renaissant rapidement de leurs cendres.

Juchée à 165 mètres d’altitude, la colline de Notre-Dame-de-Lorette domine la plaine d’Artois. Pas étonnant dans ces conditions qu’elle fut, en temps de guerre, l’objet de tant de convoitises de la part des belligérants, constituant un enjeu de premier ordre.

futur mémorial nationale de Notre-Dame de Lorette7

Après l’armistice, ce point stratégique et hautement symbolique se mua en lieu de recueillement. Au sommet de la colline, théâtre des échanges d’artillerie, fut établie une vaste Nécropole nationale. Elle se présente sous la forme d’un rectangle qui s’étend sur 200 mètres de long et 75 de large. Le site se caractérise par deux édifices : la tour-lanterne et la basilique. Œuvre de l’architecte Cordonnier, la tour-lanterne a été inaugurée en 1925.

Elle culmine à 52 mètres de haut et il faut gravir 200 marches pour en atteindre le sommet, où se trouve le phare. Elle possède en son sein une cryp- te qui abrite les tombes de soldats inconnus, décédés au cours des conflits ayant émaillé le siècle der- nier.

La basilique fut consacrée le 5 septembre 1937 et malgré sa taille imposante, elle conserva le nom « chapelle », en mémoire de celle qui fut construite sur place en 1727.

Elle a été érigée dans un style romano-byzantin et elle se caractérise notamment par un impressionnant dôme et son autel extérieur. 90 ans après la fin de la Première Guerre mondiale, l’endroit interpelle toujours autant par sa grandeur et l’émoi qu’il suscite.

Aussi pour commémorer ce site empreint d’histoire et de mémoire, la plus grande nécropole de France va bientôt contempler un mémorial international parmi les plus grands du globe. Un anneau signé par l’architecte Philippe Prost, il comptera pas moins de 600 000 noms de soldats de toute nationalité.

futur mémorial nationale de Notre-Dame de Lorette© Artefactorylab/AAPP

Conçu par l'architecte parisien Philippe Prost, le monument, qui sera éclairé de façon permanente pendant la nuit grâce à des panneaux photovoltaïques, formera une ronde, et s’élèvera à mesure que le terrain déclinera… La structure de 232 voussoirs de béton fibré à ultra-haute performance (BFUP) de 3,50 mètres de haut et 1,50 mètre de large formera un périmètre extérieur de 345 mètres. En raison de la pente, un tiers de la structure sera en porte-à-faux.

futur mémorial nationale de Notre-Dame de Lorette1© Artefactorylab/AAPP

« Un porte-à-faux qui est là pour rappeler que rien n'est jamais acquis, que la paix demeure toujours fragile », souligne Yves Le Manner, historien, ancien directeur de La Coupole aujourd'hui chargé du centenaire de la Première Guerre mondiale au conseil régional. L'effet est assuré grâce « aux 84 voussoirs précontraints formant une poutre fondée sur pieux », détaille Jean-Marc Weill de C&E Ingénierie. La surface centrale de 6800 m2 est végétalisée, « avec un fleurissement plus important sous le porte-à-faux de coquelicots, bleuets ou marguerites », précise le paysagiste David Besson-Girard.

Il sera édifié au sommet de la colline de Lorette et à la lisière de la nécropole française sur un terrain de 2,2 hectares cédé par le ministère de la Défense à la Région, le nouveau Mémorial sera, cas unique, sans frontière... Gravés au laser sur des plaques d'acier inoxydables de 3 mètres de hauteur, sans ordre alphabétique, sans distinction de nationalité, de grade ou de religion, les noms de 600 000 soldats venus de tous les continents pour tomber sur le même sol : celui de la Flandre française et de l'Artois. Amis et ennemis d'hier, « les uns mêlés aux autres, dans un même anneau de fraternité », résume Yves Le Maner.

futur mémorial nationale de Notre-Dame de Lorette2© Artefactorylab/AAPP

De forme ellipsoïdale, cet anneau de béton portera les noms des quelque 600.000 soldats de toutes nationalités tombés en Flandre française et en Artois entre 1914 et 1918. Les noms seront disposés par ordre alphabétique, toutes nationalités mélangées, amies et ennemies d'hier. « L'objectif de ce mémorial, qui sera l'un des plus grands de la planète, est d'ancrer le souvenir de la mort de masse qui a frappé les sociétés européennes », selon le conseil Régional. Fin 1914, l’espoir d’une victoire rapide s’estompe dans chaque camp. Sur une ligne courant sur près de 800 kilomètres, depuis la côte belge jusqu’aux Vosges, les armées française et britannique font face aux forces allemandes, opposant des hommes d’une vingtaine de nations. Qu’ils soient Australiens, Néo-Zélandais, Canadiens ou Sud-Africains mais aussi Indiens, Portugais, Tchèques, Polonais ou Chinois, sans compter les soldats venus des colonies françaises, tous ont fait de cette région de France, un lieu de la mémoire mondiale.

futur mémorial nationale de Notre-Dame de Lorette3© Artefactorylab/AAPP

Les Australiens à Fromelles…

Au lendemain de la bataille déclenchée par l’armée britannique devant Fromelles, on dénombre 5 533 victimes dans les rangs australiens. Pour la jeune nation australienne, la date du 19 juillet 1916 reste connue comme la première opération des soldats australiens sur le sol européen mais également comme l’un des plus tragiques épisodes de la Grande Guerre.

Les Britanniques à Loos-en-Gohelle…

« S’ils veulent savoir pourquoi nous sommes morts / Dites leur : c’est parce que nos pères ont menti. »

Le Mémorial de Loos-en-Gohelle qui ceint le cimetière du Dud Corner, conserve les noms de 20 000 soldats de l’armée impériale britannique. La plupart ont été tués lors de la Bataille de Loos, en septembre/octobre 1915. Parmi eux, le Lieutenant John Kipling, unique fils de l’auteur du « Livre de la jungle ». Rudyard Kipling en demeura inconsolable. Ce dernier écrira cette phrase demeurée célèbre « S’ils veulent savoir pourquoi nous sommes morts / Dites leur : c’est parce que nos pères ont menti. »

Les Indiens à Neuve-Chapelle...

En octobre 1914, la Force Expéditionnaire Britannique reçoit le renfort de troupes arrivant de sa colonie des Indes. Stationné en Flandre, le Corps indien prend part à plusieurs batailles dont l’assaut sur Neuve-Chapelle en mars 1915 au cours duquel il perdra 4 000 hommes.

Les Canadiens à Vimy...

Au printemps 1917, l’armée britannique prépare une offensive majeure dans la région d’Arras, en diversion d’une attaque française sur le Chemin des Dames. Les soldats canadiens doivent prendre la crête de Vimy. C’est la première fois que les quatre divisions du corps canadien sont réunies au sein d’un même corps d’armée. La bataille de la crête de Vimy éclate le 9 avril 1917, en même temps que l’offensive devant Arras. Appuyé par un tir d’artillerie inégalé pendant la guerre, l’assaut canadien se poursuit sans relâche. La cote 145, point le plus élevé de la crête, est prise le 10 avril au matin. C’est un succès retentissant même si le corps canadien subit de lourdes pertes. La victoire de Vimy est généralement célébrée comme l’un des éléments fondateurs de la nation canadienne. Ce triomphe donna aux Canadiens le privilège d’apposer leur signature au Traité de Versailles.

Les Néo-Zélandais à Arras...

Simultanément, l’armée britannique lance le 9 avril 1917 une vaste attaque surprise devant Arras. Ce matin là, près de 24 000 soldats, regroupés dans la carrière Wellington, surgissent à quelques mètres devant les lignes ennemies pour partir à l’assaut. La carrière Wellington a été creusée en 1916 et 1917 par les tunneliers néo-zélandais qui relient entre elles d’anciennes carrières de craie situées sous la ville d’Arras. Une véritable ville troglodyte y est alors aménagée avec zones de repos et cantonnement, postes médicaux, postes de commandement, sans oublier des voies ferrées pour le ravitaillement, un réseau électrique et des puits alimentant cuisines et lavoirs.

Les Allemands à Annoeullin...

Albert Ball repose au cimetière militaire allemand d’Annoeullin avec 6 113 soldats allemands et trois russes prisonniers de guerre.

L’aviateur Albert Ball, as de la Première Guerre Mondiale, originaire de Nottingham, est une figure emblématique du Royal Flying Corps, (ancêtre de la R.A.F).

Fort de 44 victoires, il s’écrasa dans un champ le 7 mai 1917 près d’Annoeullin, après un combat contre Lothar von Richthofen, frère du Baron Rouge. Il avait 20 ans. Il fut enterré avec les honneurs militaires dans le cimetière militaire allemand.

A l’issue de la Grande Guerre, le Roi George V proposa de transférer son corps à Westminster, mais sa famille souhaita que, conformément à la tradition britannique, son corps reposa là où il était tombé.

L’engagement de ce jeune pilote de combat et sa mort dans les bras d’une jeune paysanne venue le secourir restent graver dans les mémoires. Dès son décès en 1917 et pendant l’occupation lors de la Seconde Guerre Mondiale, des habitants allaient régulièrement fleurir sa tombe au milieu du cimetière allemand, un geste en forme de modeste signe de résistance.

Les Chinois à Saint-Etienne-au-Mont...

A Saint-Etienne-au-Mont, le cimetière renferme un carré où reposent 160 travailleurs chinois et quelques Sud-Africains. Non-combattants, ils assuraient sous l’autorité militaire les tâches logistiques dans les ports et les dépôts de l’armée britannique à l’arrière du front. Les stèles furent gravées en caractère chinois par leurs compatriotes. Un monument dédié au Chinese Labour Corps dont le style rappelle une pagode se trouve au milieu des tombes.

 futur mémorial nationale de Notre-Dame de Lorette6

Le mémorial en données :

Maîtrise d'ouvrage : Conseil régional Nord-Pas-de-Calais.

Maîtrise d’œuvre : Philippe Prost/AAPP, architecte mandataire ; Pierre di Sciullo, graphiste, typographe ; David Besson-Girard, paysagiste ; Yann Toma, conception lumière ; C&E Ingénierie, BET structure ; Michel Forgue, économie ; Louis Choulet, BET fluides.

Coût prévisionnel : 6,5 millions d'euros.

Calendrier : consultation des entreprises en février 2013 pour une livraison au printemps 2014.

futur mémorial nationale de Notre-Dame de Lorette5

L’homme de Tourville-la-Rivière, vestiges d’un pré-Néandertalien

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L’homme de Tourville-la-Rivière, vestiges d’un pré-Néandertalien

L’homme de Tourville-la-Rivière, vestiges d’un pré-Néandertalien

Une équipe d’archéologues de l’Inrap a mis au jour, sur le site préhistorique de Tourville-la-Rivière (Seine-Maritime), les vestiges d’un pré-Néandertalien. Cette découverte a fait l’objet d’une publication dans la revue internationale PLOS ONE par un groupe de chercheurs du CNRS, de l’Inrap, de l’université nationale australienne, du Centre national de recherche sur l’évolution de l’Homme à Burgos (Espagne) et du département d’Anthropologie de l’université Washington à Saint Louis.

Malgré les nombreux sites très anciens exhumés depuis la fin du XIXe siècle, les fossiles humains du Pléistocène moyen (781 000 - 128 000 ans) restent extrêmement rares en Europe du nord-ouest. En effet, hormis les deux crânes fragmentaires de Biache-Saint-Vaast dans le nord de la France, les rares fossiles humains de cette période proviennent de dix sites entre Allemagne et Angleterre. L’individu de Tourville-la-Rivière constitue une découverte majeure en Europe pour la connaissance de cette lignée humaine.

Le pré-Néandertalien de Tourville-la-Rivière

Les vestiges humains fossiles se composent des trois os longs du bras gauche d’un même individu (humérus, cubitus et radius). L’étude paléoanthropologique et les analyses morphologiques et métriques permettent de les attribuer à la lignée néandertalienne. Le fossile et l’occupation humaine sur le site de Tourville-la- Rivière sont datés entre 236 000 et 183 000 ans. Cinq échantillons d’os humains ont été analysés par les isotopes radioactifs de la série de l’Uranium 238 et huit dents animales par la même méthode et celle de l’Electro spin raisonnance (ESR). S’il est impossible de déterminer le sexe de l’individu, en raison des dimensions des diaphyses des trois os, ils pouvaient appartenir à un « grand » adolescent ou à un adulte.

L’absence de preuves d’une intervention humaine ou de carnivores sur les ossements laisse envisager un scénario : le bras entier de ce pré-Néandertalien a été charrié par la Seine avant de se déposer, avec ou sans la main, sur les berges ou sur des bancs de sable au pied de la falaise crayeuse de Tourville-la-Rivière

image : © Denis Gliksman, Inrap

© Denis Gliksman, Inrap

© Denis Gliksman, Inrap

Un néandertalien atteint d’enthésopathie ?

L’Homme de Tourville est le premier fossile humain aussi ancien qui révèle, sur son humérus, une crête inhabituelle à l’endroit de l’attache du muscle deltoïde. Cette anomalie résulte, selon toute vraisemblance, de la sollicitation du muscle deltoïde postérieur par un mouvement répétitif – peut-être celui du lancer – qui peut être comparable à celle observée chez certains athlètes professionnels contemporains.

Bien que cette anomalie ait eu probablement peu d'influence sur la survie de l'individu, elle pose des questions sur le comportement individuel et collectif, la vie quotidienne des homininés du Paléolithique moyen.

Tourville la rivière il y a 200 000 ans

Site préhistorique et paléontologique, Tourville-la-Rivière est situé dans un des nombreux méandres de la vallée de la Seine, à 14 km au sud de Rouen. Il offre une imposante séquence, de plus de 30 m de haut, reposant sur la basse terrasse de la Seine. La stratigraphie se compose de nappes d’alluvions qui se sont accumulées entre 350 000 et 130 000 ans avant notre ère. En 2010, la fouille d’un hectare s’est focalisée sur celles riches en vestiges et caractéristiques de la fin d’une période interglaciaire, datant d’environ 200 000 ans.

© Denis Gliksman, Inrap

© Denis Gliksman, Inrap

Une faune de climat tempéré

Les espèces animales présentes sont caractéristiques de ce contexte de fin de période interglaciaire : outre le cerf, on trouve l’aurochs et deux espèces d’équidés (dont l’hydrontin). Avec ces herbivores grégaires, il y a également du sanglier et du rhinocéros. Ils sont accompagnés de plusieurs carnivores : le loup, le renard, l’ours et la panthère. En plus de cette grande faune abondante, le site livre également des petits mammifères (chats sauvages) ou des rongeurs (castor, lièvre). Cette accumulation résulte, pour une large part, de phénomènes naturels : des carcasses animales, entières ou partielles, charriées par le fleuve, viennent se déposer sur les berges ou sur des bancs de sable de Tourville-la-Rivière.

Des outils particulièrement élaborés, remarquablement performants

L’industrie en silex est peu abondante au regard de la surface fouillée (500 objets seulement sur un hectare). Ce sont des lames et des éclats produits selon un processus particulier et complexe, la technique Levallois. Par exception, une petite aire de débitage concentre, sur moins de 3 m2, 300 objets. Elle offre de précieuses informations sur les objectifs de production recherchés par les tailleurs pré- Néandertaliens. Les éclats et lames Levallois, remarquablement performants du point de vue fonctionnel, répondent à des besoins immédiats d’outils spécifiques et permettent de prélever des matières animales (viande, tendons, peaux...) sur la faune déposée naturellement sur les berges de la Seine.

© Denis Gliksman, Inrap

© Denis Gliksman, Inrap

A Chambéry, la Fontaine des Éléphants se refait une cure de Jouvence

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A Chambéry, la Fontaine des Éléphants se refait une cure de Jouvence

A Chambéry, la Fontaine des Éléphants se refait une cure de Jouvence

La fontaine des éléphants va faire l’objet d’une restauration totale entre le 17 décembre 2014 et le 8 mai

2015. Les quatre éléphants vont être emmenés en atelier, pendant qu’en parallèle, des travaux seront réalisés sur place à Chambéry.

La fontaine des Éléphants a été érigée en 1838 par la Ville de Chambéry en mémoire du général de Boigne. Le monument rappelle sa carrière militaire.

Benoît Leborgne nait en 1751 dans une famille de marchands de pelleterie. Jeune homme, il est tenté par les armes et l'aventure. Une raison demeurée obscure le contraint à quitter Chambéry. Sa mère lui achète une commission d'enseigne dans le régiment de Lord Clare, célèbre brigade irlandaise au service du roi de France, stationnée dans le nord de la France. Là, il apprend le métier de soldat. C’est sans doute à cette époque qu’il prend le nom de de Boigne.

En 1771, son régiment est envoyé à l'île de France (actuellement île Maurice). À partir de ce moment, Benoit Leborgne n'aura de cesse de connaître l'Asie. Après leur retour en France et la mort de Lord Clare en 1773, le régiment est dissout et Benoît s'engage dans l'armée russe. En 1774, sur l'île de Ténédos en Grèce, il est fait prisonnier par les Turcs. Libéré au bout de quelques mois, il part pour Saint-Pétersbourg.

Il envisage pour le compte de Catherine II l'exploration du Turkestan, pour cela il doit rejoindre l'Inde.

Sa première tentative par voir de terre échoue, il prend donc la mer mais son bateau fait naufrage devant les bouches du Nil. Il réussit à s'embarquer pour Madras et débarque en Inde en janvier 1778.

Il est d'abord professeur d'escrime puis s'engage dans l'armée de l'East India Compagny. Soupçonné, à tort, d'espionnage pour la France, il quitte l'armée en 1782. Il remonte vers le nord pour rejoindre le Turkestan. À Gwalior a lieu la rencontre décisive avec Sindhia au service duquel il rentre en 1784. À partir de 1740, les armées mogholes aux effectifs considérables subissent de cuisantes défaites infligées par une poignée de soldats et "cipayes" européens. Souverains et chefs militaires indiens perçoivent des éléments nouveaux dans l'art de faire la guerre. La confédération Marathe pour mener à bien son dessein de contrôle de l'Hindoustan doit se doter d'une armée moderne et pour cela avoir recours à des hommes d'armes européens.

D'anciens officiers de l'armée française, dont de Boigne, entrent alors au service d'Etats indiens indépendants. De Boigne implante une "culture de la guerre européenne" en Hindoustan. Son apport va être multiple : avancées technologiques, réformes de l'infanterie, formation des troupes... Après la mort de Sindhia en 1794, de Boigne demeure encore deux ans en Inde.

Il retourne en Europe en 1796. Il s'installe d'abord à Londres, où il épouse Adélaide d'Osmond. En 1801, il décide de revenir vivre à Chambéry. À partir de 1817, il lègue une grande partie de sa fortune pour des œuvres charitables et des projets d'embellissement de la ville, parmi lesquels la construction d'asiles pour les vieillards, les indigents, les aliénés, la construction du théâtre, le percement de la rue à arcades qui porte aujourd'hui son nom.

La fontaine des Eléphants, un monument à la mémoire du Comte de Boigne

Après le décès du général de Boigne en 1830, la Ville de Chambéry décide de rendre hommage à ce

Chambérien au destin hors du commun. Un concours est lancé pour l’érection d’un monument. Dix-sept projets sont présentés devant le Conseil de Ville. Le choix se porte sur celui de Pierre-Victor Sappey pour son importance et son originalité, alliées à son faible coût ! La colonne est inaugurée le 10 décembre 1838. C’est un monument qui se compose de trois parties :

• la fontaine au niveau de la base avec les éléphants

• la colonne et les trophées

• la statue du général de Boigne

Image : © Ville de Chambéry, Archives municipales, 52WNC

A Chambéry, la Fontaine des Éléphants se refait une cure de Jouvence

Les multiples restaurations effectuées dans les années 1980, il y a maintenant une trentaine d’années, ont atteint leurs limites en terme de durée de vie. A priori la restauration a permis de prolonger la vie des éléphants mais pas de façon aussi pérenne qu'espéré. À l’époque, les techniques utilisées n’étaient pas des techniques de restauration complètes comme aujourd’hui. Les techniques utilisées dans ces années là n'ont pas toujours été judicieuses. Le diagnostic effectué en 2012 par l’architecte en chef des monuments historique met en évidence un nombre de désordres important. La fontaine des Éléphants a souffert des outrages du temps, elle se dégrade et doit faire l’objet d’une reprise globale.

Le souhait de cette restauration est celui d’une restauration pérenne. C’est aussi le symbole de l’engagement de la Ville et des Chambériens envers un patrimoine emblématique afin de lui redonner toute sa place.

La dépose des éléphants le mercredi 17 décembre

Le mercredi 17 décembre, les quatre éléphants vont être désolidarisés un à un de la fontaine. Ils vont être déposés à l’aide d’une grue sur camion qui va les emmener dans l’atelier de la fonderie Vincent, à Brignais, dans le Rhône, entreprise retenue pour réaliser les travaux.

Evénement exceptionnel, les éléphants vont ainsi chacun leur tour, s’élever dans les airs à l’aide d’une grue. Cela n’était pas arrivé depuis 1985, date de la dernière restauration.

Avant dépose l’entreprise fera un relevé précis pour repositionner les éléphants aux mêmes emplacements.

INFORMATIONS PRATIQUES

Le public est invité à venir assister à la dépose des éléphants et plus particulièrement, celui situé dans l’axe de la rue de Boigne le mercredi 17 décembre après-midi pour bénéficier des meilleures conditions de visibilité et de sécurité. La circulation sera temporairement interdite à cette occasion.

Un accueil spécifique sera proposé aux journalistes afin d’effectuer des prises de vue dans les meilleures conditions.

Les travaux réalisés en atelier :

Une fois transportés dans les ateliers de la fonderie Vincent, les quatre éléphants seront scannés, afin de conserver en mémoire leur morphologie et toutes les particularités concernant chaque éléphant.

En fonction de son état, chacun sera repris partiellement ou totalement. Les plus abimés semblent être les éléphants Est et Ouest.

A priori, deux éléphants seront repris. Ils seront désassemblés et nettoyés. Les fissures seront ressoudées. Les éléments trop abîmés seront refondus à l’identique, réassemblés et repeints avant leur retour.

Les deux autres éléphants seront très vraisemblablement totalement refondus.

Le choix de la couleur des éléphants aura pour objectif de retrouver leur couleur d’origine.

Ce travail sera réalisé sous couvert de la CRMH (Conservation Régionale des Monuments Historiques) et de l’architecte des bâtiments de France.

Les bas-reliefs de la fontaine seront également emmenés en atelier pour être restaurés.

Les travaux réalisés sur place

En parallèle, d’autres opérations auront lieu sur place à Chambéry. La colonne va faire l’objet d’un gommage et être nettoyée. Les pierres trop abîmées seront remplacées, les autres consolidées si besoin. Le système de la fontainerie va lui être entièrement refait. La fosse de la fontainerie située sous la chaussée va être agrandie. Le bassin repris et étanché.

L’électricité va être également entièrement revue.

©Gilles Garofolin Le 18 novembre 2013, la statue entièrement restaurée était de retour sur son socle.

©Gilles Garofolin Le 18 novembre 2013, la statue entièrement restaurée était de retour sur son socle.

La première phase de rénovation réalisée à l’automne 2013 : des travaux de sécurité sur la statue du général de Boigne

La première phase de la rénovation de la fontaine des Eléphants réalisée à l’automne 2013 a consisté en des travaux de sécurité sur la statue du Général de Boigne.

Le 21 octobre 2013, la statue a été déposée et emmenée dans les ateliers de la Fonderie Vincent à Brignais dans le Rhône pour être restaurée et consolidée.

Elle a été sablée, ce qui a permis de la nettoyer et d’éliminer l’oxydation, lui donnant une belle couleur dorée. Le socle a été refait avec une pierre de même aspect mais non gélive, c’est-à-dire ne subissant pas de dégradations dues au gel. Les trous ont été rebouchés, soit par brasage (soudure avec un autre métal), soit par masticage. Puis la statue a été patinée. L’objectif était de conserver la teinte bronze de la statue en accélérant son vieillissement pour lui donner l’aspect qu’elle aurait obtenu naturellement après des années à l’extérieur, mais avec une teinte uniforme. Pour obtenir cet effet, les parois ont été chauffées au chalumeau et du nitrate de cuivre a été appliqué pour donner une couleur verte. Un vernis a également été posé pour protéger l’ensemble de l’humidité.

Le 18 novembre 2013, la statue entièrement restaurée était de retour sur son socle.

Fiche travaux

Maîtrise d’ouvrage : Ville de Chambéry

Maîtrise d’œuvre : Agence Grange Chavanis, architectes monuments historiques, 69006 Lyon

Réparation du socle : Établissement Comte, 42607 Champdieu Restauration statue : Fonderie Vincent, 69530 Brignais

Montant des travaux : 56 600 € HT

©Gilles Garofolin

©Gilles Garofolin

Les précédentes restaurations de la fontaine des Éléphants

Un ravalement à la fin des années 1970. Dès 1977, la Ville de Chambéry s’est activement préoccupée des dispositions à prendre pour sauvegarder la fontaine des Éléphants. En 1978, un ravalement des Éléphants est décidé, il est effectué par l’entreprise Radiani en 1979. Durant l’année 1980, année du patrimoine, des travaux sont effectués pour garantir la solidité du monument. De nombreuses entreprises sont ensuite contactées, aucune ne peut présenter de solution satisfaisante pour sa restauration, la soudure au plomb sur fonte faisant pratiquement partie des techniques abandonnées. Dans sa séance du 5 décembre 1980, le Conseil Municipal de Chambéry demande le classement de la fontaine en monument historique pour pouvoir faire appel à la filière des restaurateurs spécialisés travaillant habituellement pour le compte des monuments historiques. Le classement est accepté le 7 mai 1982 par arrêté.

En septembre 1984, un premier éléphant est déposé et emmené à la fonderie Vincent à Brignais dans le Rhône pour être diagnostiqué. L’état est très préoccupant. Outre le fait que la réalisation manque de finition, et que l’épaisseur de la fonte est réduite à quelques millimètres par endroit, l’éléphant a été « rafistolé » par endroit par des emplâtres de fer eux-mêmes recouverts d’une dizaine de couches de peinture. De plus certaines parties, dont notamment une jambe, ont été remplies de béton, amalgame pierreux qu’il faut dégager à la broche et à la massette.

D’anciennes réparations sont donc supprimées (béton coulé à l’intérieur), puis la fonte est nettoyée par brossage et grenaillage fin pour ôter la rouille. Des moulages des parties défectueuses sont réalisés puis les éléments sont refaits avec une résine. Certaines parties ont été doublées de fibre de verre et l’ensemble a été repeint.

Fin mars 1985, le premier éléphant est de retour.

L’opération envisagée en 1985 comporte donc :

- la dépose-repose et traitement en atelier des trois éléphants restants selon les techniques similaires que celles utilisées pour le premier éléphant.

- le traitement des éléments secondaires du monument. Les plaques et trophées ont fait l’objet d’un nettoyage et d’une réparation. La statue du général de Boigne a fait l’objet d’un nettoyage.

- la remise en état du corps du monument en pierre de taille.

Les trois éléphants sont déposés le 13 novembre 1985. Après un traitement identique à celui subit par leur congénère, les éléphants, remis en état, ont repris leur place.

© Ville de Chambéry, Archives municipales, 52WNC

© Ville de Chambéry, Archives municipales, 52WNC

Fiche travaux

Maîtrise d’ouvrage : Ville de Chambéry

Maîtrise d’œuvre :

- Agence Grange Chavanis, architectes monuments historiques, 69006 LYON

- Cabinet Philippe TINCHANT – économiste - 38500 VOIRON

- Cabinet DILUVIAL - BET Fontainerie - 44123 VERTOU

Coordinateur SPS (santé protection sécurité) : Travaux Consul’t – 73300 St JEAN DE MAURIENNE Réalisation : la liste de l’ensemble des entreprises sera communiquée ultérieurement

Lot 01 - Echafaudage - Maçonnerie – pierres de taille: 181 000 € Installation de chantier, échafaudage, travaux de restauration de la colonne par nettoyage, gommage, remplacement d’éléments fragilisés ou délités, pose de greffe ou goujons. Reprise, nettoyage du bassin en pierre. Agrandissement du local technique fontainerie existant sous chaussée.

Lot 02 : Fonderie/ serrurerie : 477 000 € Repérage des éléments déposés. Dépose en transport des éléphants en atelier, scan d’un des éléphants, restauration des éléments en fonte cassés ou manquants, suppression des anciennes couches de peinture, nettoyage par brossage et grenaillage fin, traitement anti corrosion. Renforcement et consolidation de la structure des éléments creux des éléphants. Repose de l’ensemble des éléments restaurés ou refaits à neuf.

Lot 03 : Fontainerie : 30.500 € Dépose de l’ensemble du système de fontainerie existant. Mise en œuvre d’un nouveau réseau de distribution et de circulation de la fontaine en lien avec les différents autres lots.

Lot 04 : Electricité : 87 000 € Dépose de l’ancienne installation. Mise en œuvre d’un nouveau système d’alimentation électrique et d’éclairage de la fontaine (bassin, trophées, statue).

Planning prévisionnel : 6 mois de travaux hors préparation et repli 17 décembre 2014 : dépose des éléphants 18 au 22 décembre 2014 : installation de l’échafaudage et dépose des trophées et bas-reliefs De janvier à avril 2015 : dépose des existants, intervention sur colonne, agrandissement local technique sous chaussée 8 mai 2015 : retour de 2 éléphants au moins Mai 2015 : retour des 4 éléphants Juin 2015 : fin des travaux (fontainerie, éclairage..)

A Chambéry, la Fontaine des Éléphants se refait une cure de Jouvence

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« Tout homme libre doit s’activer à rendre libre la vie des autres. »

Baruch Spinoza 1632 - 1677

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